1, 2, 3... Vaniersaison 2022-2023
mise en scène Gil Galliot
lumières Nicolas Priouzeau
avec Jean-Jacques Vanier
production François Volard - Acte 2
la pièce
Jean-Jacques Vanier se glisse dans la peau de Jacques Martineau personnage central d’un seul en scène mythique et transcendé par François Rollin. Jacques Martineau râleur professionnel, victime absolue est un révolté de naissance. Ses colères disproportionnées, démesurées, désuètes et drolatiques, visent tour à tour les jeunes, les comiques professionnels, les cueilleurs de champignons, les femmes, les préfectures, les enfants, jusqu'à ses propres copains. Rien ne l’arrête. Rien ne le réconcilie avec le monde depuis qu’un plus fort que lui, a osé lui bouffer son goûter. Victime de l’injustice des plus forts, il tire à boulets délirants, au bazooka aussi, sur tout ce qui s’interpose. Et il y’en a ... Jacques Martineau militant du combat contre la grande connerie humaine est de retour... et il est toujours en COLÈRES !
de François Rollin et Jean-Jacques Vanier
mise en scène François Rollin
lumière Nicolas Priouzeau
production François Volard - Acte 2
Eh ! Les ami.e.s, on fait un pacte.
Si il y a quelque chose après, le premier qui le sait, il envoie un signe aux autres.
D'accord ?
D'accord ! Un signe. Mais quel signe. Un signe.
Oui mais les signes c'est hyper compliqué.
Très compliqué oui, surtout quand la vie ne tient plus qu'à un fil, qu'à un élastique. Surtout quand le désir monte, surtout quand on te ramène du grand tunnel tout blanc ou quand la fille de ton meilleur ami a vingt deux ans ou pire quand les endives sont cuites.
Alors on attend les signes et on vit, on boit, on cause, on fume, on skie et on pédale, on danse et on aime, on cherche, on plonge, on nage ou on surnage, on coule, on remonte, on repart toujours à l'attaque avec ses doutes, ses erreurs, ses certitudes, ses peines, ses joies, ses bonheurs, ses amours, ses potes.
Et puis parfois on se dit aussi qu’il vaudrait peut être mieux être une carotte.
Que ce serait peut être plus facile. Mais qu’est-ce qu’une carotte ?
Est-ce qu’elle sait tout ça la carotte ? Tout ça ! Le Truc ! Quoi !
La vie l’amour la mort. Tout le Truc quoi. Est-ce qu’elle le sait la carotte ? Pas sûr.
Mais peut être.
Alors comment savoir ? Qu’est-ce qu’on fait ?
L’amour déjà on peut savoir. Oui c’est sûr. C’est déjà ça. Oui.
Voilà on ne peut pas mieux résumer ce voyage mortellement drôle qui se cache derrière ce titre à deux têtes
A PART ÇA LA VIE EST BELLE.
Jean-Jacques Vanier
de François Rollin et Jean-Jacques Vanier
mise en scène François Rollin
production François Volard - Acte 2
le spectacle
Baudelaire comparait le poète à l’albatros, Vanier, lui, se retrouve plutôt dans le pingouin. Tout ici est polémique, mélancolique et irrésistible. Ses histoires d’amour virent à la catastrophe, ses séances chez le psy sont des échecs minables, il a peur du noir, de la foule, théorise sans fin sur l’absurdité du monde comme il ne va pas, compte les marches qui le séparent de son voisin du dessus, a de la com- passion pour les hamsters, se fait déniaiser par une Bretonne, ne retrouve pas ses chaussettes, écrit au Président de la République pour se plaindre d’une pâtisserie hostile, critiques les architecte. Eternel angoissé, il s’excuse d’être né dans un monde où le moindre cours de danse se transforme en enfer, en piste d’humiliation. C’est un voyage intérieur où se mêlent des cormorans mazoutés, des papillons butés n’ayant de cesse de se cogner contre une vitre.
Cousin germain des Devos et Desproges, Jean-Jacques Vanier nous emmène dans les nuages grâce à
« L’Envol du pingouin » mis en scène par l’ami François Rollin.