Acte 2

L'Ami du présidentAvignon 2024

Dans le rôle de Daim le superbe Davy Sardou, entouré d’excellents comédiens, est irrésistible d’ironie très british. Félicien Marceau aurait élu d'emblée l'ensemble et aurait applaudi sans réserves !
La Provence
 
En plein chaos politique, la pièce prend une saveur particulière. On s'amuse beaucoup.
La Marseillaise

Un spectacle enchanteur, une splendide démonstration d'un travail de troupe abouti. Ils sont drôles et touchants, crédibles et convaincants.
Un délice.
Spectatif 

Un coup de cœur de cette édition du Festival Off Avignon.
L'Œil d'Olivier

Les comédiens, Davy Sardou en tête, sont très convaincants. La mise en scène est formidable.
La chute savoureuse... mais chut ! Nous ne dirons rien. La salle, pleine, est finalement conquise.
Au Balcon



La comédie du pouvoir

Léon Daim adore les ors de la République. Mais qui est cet homme qui se montre partout où il faut être ?
Un opportuniste calculateur qui aurait l'oreille de qui vous savez ? Et si tout cela ne tenait qu'à un tout petit détail : une recherche très personnelle du frisson...

Son amour des cérémonies et des défilés va propulser Léon Daim, auquel Davy Sardou prête son charme et son talent, au centre des rumeurs les plus folles qui courent dans les coulisses des ministères jusqu'à la Présidence. Flanqué de son envahissante sœur, saura-t-il jusqu'au bout conserver son mystère et tirer les marrons du feu ?

Cette valse folle de situations et de personnages, tous issus du premier cercle et... forcément proches de l'ami du Président, est menée tambour battant par une poignée d'acteurs survoltés.
Sur le ton de la plus pure comédie, voici une satire moderne et piquante sur les arcanes du pouvoir, dont l'impertinence titille la fatuité et certaines petitesses des puissants...


Note d’intention du metteur en scène

Oui, la vie est un sacré manège, les allées du pouvoir aussi, et ici, l’image de ce manège de manigances est diffractée par un mobile géant qui structure l’espace en autant d’écrans d’exposition. Cette structure « à la Calder » représente bien les différents points de vue d’une histoire tissée de rumeurs et de faux-semblants... Aujourd’hui, nous sommes habitués à ce puzzle géant qui, de réels en stories, nous abreuve de nouvelles de plus en plus fausses. La comédie piquante de Marceau nous plonge dans cette légende urbaine d’une réussite fulgurante et spontanée, ce mythe du self-made man, de quoi nous faire rire de nos naïvetés et de nos travers. Sur le plateau, les acteurs sont pluriels, chaque comédien endosse plusieurs rôles (plaisir de la théâtralité à l’état pur : incarner...).

Seul, Léon Daim (Davy Sardou) représente le point fixe, celui autour duquel toute l’action va s’articuler.
Laissons-nous entraîner dans ce grand huit étourdissant d’une ascension extraordinaire...
(toute ressemblance avec des humains réels ne pourra
être que fortuite !).

Christophe Lidon

 


de Félicien Marceau

mise en scène et scénographie Christophe Lidon

avec
Davy Sardou, Jean-Pierre Michaël, Stéphane Cottin, Muriel Combeau, Benjamin Boyer, Marine Montaut, Stéphanie Hédin


lumières Cyril Manetta
costumes Chouchane Abello-Tcherpachian
musiques Cyril Giroux
vidéo Léonard
assistante à la mise en scène Mia Koumpan

production François Volard Acte 2
Création CADO Orléans Centre national de création Orléans - Loiret


Galerie photos


La Provence

Pourquoi on aime énormément

Il s’appelle Léon Daim. Mais qui est-il donc vraiment ce relieur professionnel dont l’amour des cérémonies et des défilés le propulse sur le devant de la scène, pris en photo aux côtés de gens de pouvoir ? Entretenant les rumeurs les plus folles, jusqu’à être considéré comme le mystérieux ami du président de la République une nouvelle carrière s’offre à lui. Flanqué de son envahissante sœur (fabuleuse Muriel Combeau) et d’une femme qui fait battre son cœur (Marine Montaut), il saura entretenir le mystère de sa véritable identité et quidam flamboyant se promènera d’un ministère à l’autre. Jusqu’à recueillir les confidences des uns et des autres, et régler des dossiers politiques assez explosifs d’un laconique "j’en parlerai". Les membres du gouvernement qui le sollicitent loueront son efficacité, sa probité, son sens du dialogue. Et si à son tour Léon Daim devenait un élu politique ?

Signée Félicien Marceau, prix Goncourt 1969 pour Creezy, cette satire moderne et piquante écrite dans les années 1980, et qui curieusement dormait dans les tiroirs de l’académicien français, s’offre ici une naissance scénique des plus réjouissantes. On y dit, comme toujours avec l’auteur, des choses graves sur le ton de l’humour léger et profond à la fois.
Aux manettes d’une mise en scène tirée au cordeau (ce qui est une habitude chez lui) Christophe Lidon illumine avec précision, intelligence, humilité et saveur ce texte mordant qui n’a pas pris une ride. Au service d’un sujet titillant la fatuité et certaines petitesses des puissants, il accompagne le texte avec sa générosité coutumière. Dans le rôle de Daim le superbe Davy Sardou, entouré d’excellents comédiens, est irrésistible d’ironie très british.
Félicien Marceau aurait élu d'emblée l'ensemble et aurait applaudi sans réserves !


La Marseillaise

En plein chaos politique, la pièce de Félicien Marceau, pourtant écrite en 1980, prend une saveur particulière. Qui est cet Ami du président ?

Les couloirs de l’Élysée grouillent de dames en escarpins, de messieurs en costume-cravate. Ils se croisent dans un tourbillon aussi rapide que vain. Le décor virtuel situe les lieux où se chuchotent quelques arrangements suspects, quelques conversations trop discrètes pour être honnêtes. Dans un cabinet on s’interroge : qui est donc ce mystérieux jeune homme toujours présent aux cérémonies officielles, cet inconnu souvent placé entre le président de la république et le ministre de l’intérieur ? De suppositions en déductions extravagantes, de fausses informations en affirmations aléatoires, la réputation de notre Léon Daim, désormais repéré par les services ad hoc enfle comme la grenouille mais ne crèvera pas, bien au contraire !

Félicien Marceau a composé en 1980 une fable réjouissante. Elle casse les murs des ministères, met à nu les ambitions de ceux qui s’y installent, prêts à toutes les compromissions pour conserver leur fauteuil, ou pour obtenir une faveur. Les spectateurs rient de bon cœur aux manigances de cet usurpateur qui, s’il n’a fait de tort à personne, se réjouit de détenir un pouvoir qui permet d’ouvrir des portes et des sympathies.

Christophe Lidon dirige tout son petit monde avec une dérision précise. Il frôle l’absurde avec légèreté, impose un rythme endiablé à une troupe de comédiens visiblement en pleine forme. Davy Sardou mène la danse avec une bonhomie dangereuse ; ses camarades endossent plusieurs rôles avec malice. On retrouve avec plaisir Muriel Combeau en sœur pot-de-colle, dotée d’un charme et d’une diction à toute épreuve. Le reste de la distribution est à l’unisson. On s’amuse beaucoup en essayant de ne pas trop réfléchir : le pire, c’est que ça pourrait être vrai.


L'Œil d'Olivier

« L’Ami du Président », un influenceur fort inspiré
Aux Gémeaux, à Avignon, Christophe Lidon met en scène, avec tout son talent, une comédie inédite et exquise de Félicien Marceau sur les arcanes du pouvoir. Écrite dans les années 1980, cette pièce a jusqu’à aujourd’hui dormi dans le tiroir de l’académicien Félicien Marceau. Ce qui semble assez étrange, car L’Ami du Président est vraiment une excellente comédie qui aborde d’une manière assez subtile ces hommes d’influences. Ce contemporain d’André Roussin et Jean Anouilh a l’art et la manière de trousser ses pièces — répliques délectables et situations assez saugrenues — et de faire, comme dans L’Œuf, son grand succès, tourbillonner ses personnages. Qui c’est celui-là ?

Léon Daim, relieur de son métier, a une marotte assez étrange : les cérémonies officielles. Dès qu’il apprend qu’un enterrement, une remise de médaille, une inauguration est en vue, il rapplique. Il n’a pas besoin de carton d’invitation ou de connaître le défunt pour s’incruster et même se retrouver au premier rang. À force de se monter, cet homme discret s’est fait repérer. Mais qui est-il ? La rumeur, qui file toujours à bonne vitesse mais pas forcément à bon escient, se propage. Visiblement, il a l’oreille du président. Et tout le monde en perd son latin…

Davy Sardou est formidable dans ce personnage de doux rêveur qui malgré lui devient un homme d’influence. Loin d’être naïf, il va se promener toute à son aise dans les coulisses du pouvoir. C’est vraiment drôle de le regarder se sortir de chaque situation et de les retourner à son avantage. Dans un jeu débridé et précis, Jean-Pierre Michaël, Benjamin Boyer, Stéphane Cottin et Stéphanie Hédin sont désopilants dans les diverses personnalités citoyennes ou politiques (députés, ministres, chefs de cabinets, subalternes). Muriel Combeau, la sœur envahissante et Marine Montaut, la femme qui fait battre le cœur de Léon, sont délicieuses.

Une ronde infernale

Dirigée de mains de maître par Christophe Lidon, la troupe est à l’unisson pour faire trépider cette comédie qui résonne fortement aujourd’hui. Sa mise en scène est comme toujours nette et précise. Dans sa scénographie très bien élaborée, tous les tableaux s’enchaînent aisément autour du pivot central qu’est Léon Daim. Une structure à la Calder fait tourner les miroirs aux alouettes que sont les images médiatiques. Sa vision rythmée, vive et pertinente inscrit cette pièce dans une modernité étonnante. Un coup de cœur de cette édition du Festival Off Avignon.

Spectatif

Un spectacle enchanteur, comme un Courteline qui ne se serait pas fait prier de réapparaître et de se fourvoyer dans cette pièce drôlissime de Félicien Marceau, créée en 1980.

 « La comédie du pouvoir. Léon Daim adore les ors de la République. Mais qui est cet homme qui se montre partout où il faut être ? Un influenceur omnipotent ? Un opportuniste, calculateur qui aurait l'oreille de qui vous savez ? Et si tout cela ne tenait qu'à un tout petit détail : une recherche très personnelle du frisson... »

Le texte est un formidable exercice de style qui alterne situations improbables et répliques qui font mouche. Les personnages tous plus loufoques les uns et les autres sont étrangement crédibles. C'est là un des secrets habiles de la réussite et de l'efficacité d'une pièce qui traverse le temps et vient épingler aujourd'hui encore les outrances des puissants sans même nous étonner. Les cascades en farandole de compromissions, de calculs et de bassesses, 24 ans après sa création, n'ont pas pris une ride.

La mise en scène léchée et la scénographie efficace de Christophe Lidon donnent couleurs et rythmes à la pièce servie par une distribution en verve qui joue débridée et abonde de postures tâtant de l'absurde et de traits sarcastiques. Les comédiens rivalisent de talents. Benjamin Boyer, Muriel Combeau, Stéphane Cottin, Stéphanie Hédin, Jean-Pierre Michaël, Marine Montaut et Davy Sardou, nous font une splendide démonstration d'un travail de troupe abouti. Ils sont drôles et touchants, crédibles et convaincants. Un délice. La satire est bien là, le burlesque la sert. À ses côtés, il y a ces scènes plus romantiques qui s'inscrivent avec bonheur dans l'ensemble de cette pure comédie.

Du théâtre de plaisir magistralement interprété.

Un spectacle à ne pas manquer sans aucun doute.

Culture Tops

Une satire politique menée tambour battant sous la férule de Christophe Lidon dont on sent qu’il s’est amusé comme un fou sur cette comédie. La folie du pouvoir et de ses arcanes y est poussée jusqu’à l’absurde et Davy Sardou mystifie et entraîne tous ses camarades dans une ronde folle. Ambition, prétention, mesquineries, lâchetés et compromissions sont les ingrédients jubilatoires de cette pièce à tiroir. Dans le contexte actuel, voilà qui vient à point nommé rafraîchir les consciences avec une ironie mordante qui fait du bien. « Je me presse de rire de tout de peur d’être obligé d’en pleurer » disait-on dans le Barbier de Séville de Beaumarchais… des siècles plus tard, c’est toujours d’une brûlante actualité.

Thème / Léon Daim adore les ors de la République. Mais qui est cet homme qui se montre partout où il faut être ? Un influenceur omnipotent ?

Un opportuniste calculateur qui aurait l'oreille de qui vous savez ? Et si tout cela ne tenait qu'à un tout petit détail : une recherche très personnelle du frisson...

Son amour des cérémonies et des défilés va propulser Léon Daim, auquel Davy Sardou prête son charme et son talent, au centre des rumeurs les plus folles qui courent dans les coulisses des ministères jusqu'à la Présidence. Flanqué de son envahissante sœur, saura-t-il jusqu'au bout conserver son mystère et tirer les marrons du feu ?

Au Balcon

La comédie du pouvoir ! Léon Daim adore les ors de la République. Mais qui est cet homme qui se montre partout où il faut être ? Un influenceur omnipotent ? Un opportuniste Calculateur qui aurait l'oreille de qui vous savez ? Et si tout cela ne tenait qu'à un tout petit détail : une recherche très personnelle du frisson...

Son amour des cérémonies et des défilés va propulser Léon Daim, auquel Davy Sardou prête son charme et son talent, au centre des rumeurs les plus folles qui courent dans les coulisses des ministères jusqu'à la Présidence. Flanqué de son envahissante sœur, saura-t-il jusqu'au bout conserver son mystère et tirer les marrons du feu ?

Cette valse folle de situations et de personnages, tous issus du premier cercle et... forcément proches de l'ami du Président, est menée tambour battant par une poignée d'acteurs survoltés. Sur le ton de la plus pure comédie, voici une satire moderne et piquante sur les arcanes du pouvoir, dont l'impertinence titille la fatuité et certaines petitesses des puissants...

Tous les chemins mènent au pouvoir...

L'histoire se met en place, monte en puissance et finit par nous séduire avec son regard à la fois grinçant et très juste sur les mécanismes du pouvoir. Les comédiens, Davy Sardou en tête, sont très convaincants. La mise en scène est formidable. La chute savoureuse... mais chut ! Nous ne dirons rien. La salle, pleine, est finalement conquise.




Théâtre des Gémeaux à 17h15
du 3 au 21 juillet 2024
relâches les 9 et 16 
L'Ami du président