La Vénus au Phacochère2014 - 2015
La Vénus et le Phacochère
En 1896, Thadée Natanson, fondateur de la Revue Blanche, déclenche une grave crise dans le couple qu’il forme avec son épouse, la resplendissante pianiste Misia, égérie du Tout-Paris de la Belle Epoque, modèle de Lautrec, Vuillard et Renoir. Le directeur publie l’article de Strindberg intitulé « De l’infériorité de la femme » puis refuse d’engager Henri Bergson pour la chronique philosophique de la Revue comme sa femme le lui demande.
Quelques mois plus tard, à la première d’« Ubu roi », Misia rencontre le très vulgaire et richissime Alfred Edwards, l’homme qui respire les femmes. Edwards lui répugne dès le premier regard, mais Edwards la veut à tout prix. Dès lors Misia se retrouve écartelée entre Thadée et Edwards, entre l’idéaliste et le cynique, entre l’homme aux idées et l’ogre aux parfums.
de Christian Siméon
mise en scène et scénographie de Christophe Lidon
assisté de Sophie Gubri
lumières Marie-Hélène Pinon
son La Manufacture Sonore
avec Alexandra Lamy
production tournée Acte 2 et SIC
en accord avec le Théâtre de L'Atelier
en tournée de janvier à mars 2015
Christophe Lidon Metteur en scène
La Vénus de Christian Siméon nous embarque dans un tourbillon, évoquant tour à tour les penseurs, les artistes et les grandes figures qu'elle côtoie, pour mieux, peu à peu, se recentrer sur cette proximité érotique qui la lie à Edwards, l'homme-phacochère qui la respire comme un parfum, l'homme qui va l'acheter, elle qui n'était pas à vendre.
Les chaises d'opéra, velours rouge et dois doré, qui s'echevêtrent et parsèment la scène comme des épaves figurent la fin d'une époque de fêtes, la fin d'un siècle, que le bouillonnement artistique à venir va balayer comme une nouvelle marée.
Celle qui incarne ici cette évolution créatrice, cet élan si cher à Bergson, c'est l'enthousiaste et généreuse Misia, qui catalyse autour d'elle les forces artistiques majeures du nouveau siècle.
L'univers de l'auteur, suspendu comme toujours entre fantasme et réalité, s'appuie sur un échange épistolaire entre Misia, l'idéaliste Thadée Natanson et Geai, so, insupportable et irrésistible amie.
En interprétant tous les rôles, Alexandra Lamy impose le point de vue subjectif de Misia et cristallise une intense énergie théâtrale, faite d'esprit et d'émotions jaillissantes.
On est ravi de la découvrir dans La Vénus au phacochère de Christian Siméon, un rôle à facettes qui rend grâce à l’étendue de ses compétences. Dans une mise en scène délicate de Christophe Lidon, Alexandra Lamy fait revivre la société artistique et intellectuelle de la fin du XIXe siècle, dans un Paris de la Belle Epoque tour à tour malicieux et grave esquissé avec tact et vitalité.
Cette fois c’est son heure. Et elle en tire le meilleur. Alexandra Lamy, seule en scène incarne Misia Sert. Son jeu précis, varié, nuancé, sert à merveille le texte de Christian Siméon, qui monte en puissance sur une heure quinze. Elle est bouleversante.
On aime beaucoup !
Alexandra Lamy se révèle une très bonne comédienne.
Elle incarne avec beaucoup de fluidité et de force les différents personnages et donne un charme fou à ce personnage exceptionnel.
Alexandra Lamy est l’interprète idéale de Misia, égérie de la belle époque,
héroïne du texte de Christian Siméon.
La comédienne reste juste, concentrée. Sa diction est parfaite.
La performance fait place à la beauté du texte et la tristesse du propos.
Alexandra Lamy a choisi un texte magnifique
et réalise un brillant retour au théâtre.
Courez-voir la belle Misia et laissez vous charmer.
Seule en scène. Au service d’une pièce fascinante.
Une heure et quart d’équilibrisme. Avec trois rôles à interpréter
sans effets spéciaux, sinon la magie de la voix et des ses modulations.
Et la force de sa présence.
Bluffante !
En chemisier et pantalon noir, élégante, l’actrice blonde assume tous les rôles. Alexandra lamy tient bien la barre. L’histoire nous plonge dans une période passionnante, où les idées féministes commençaient à creuser leur sillon.
Alexandra Lamy se révèle absolument craquante dans un registre inattendu.
La mise en scène et la scénographie épurée de Christophe Lidon, le superbe décor,
souligne majestueusement son jeu tout en variations infinies.
Un seul en scène drôle et cruel.
Des sentiments forts !
Christophe Lidon a choisi la flamboyante et généreuse Alexandra Lamy.
Un beau pari théatrâle.