La Tour de Pise2007 - 2008
Une perle. (...)L’actrice, Jeanne Rosa, belle et faussement placide, dévoile la blessure de vivre avec une étonnante pudeur sensuelle.
Les Echos
Jeanne Rosa apporte une fraîcheur frémissante à ce personnage tyrannisée d'angoisses quotidiennes et d'amours déçues... Il y a quelque chose de tchékhovien dans cette interprétation tout en légèreté grave et douce, et qui émeut et amuse tout ensemble. Qui fait joliment rêver, à chaque instant.
Télérama
Une lumière brille sur le plateau, celle dégagée par la présence de Jeanne Rosa qui évoque hésitations et déséquilibre dans une rare finesse.
France Bleu
tournée : Mars et Avril 2008
Résumé
Debout, devant le plongeoir, une jeune femme est invitée à plonger. L’homme lui dit : «Vas-y, tu ne risques rien.» Qu’est-ce qui l’arrête ? Pourquoi cette peur ? Et si une peur réveillait toutes les autres...
Une pièce de Diastème
avec Jeanne Rosa
Mise en scène de Diastème
Assisté de Damien Bricoteaux
Lumières de Stéphane Baquet
Décor de Cécille & Georges
tournée : Mars et Avril 2008
Présentation du spectacle
C'est toujours drôle quelqu'un qui tombe, ça fait toujours rire. Pourtant ce n'est pas très drôle ; la personne se fait mal mais nous, nous rigolons, nous rigolons vite, de peur d'avoir à en pleurer. «La Tour de Pise», c'est l'histoire d'une femme qui a peur de tomber parce qu'elle a le sens du ridicule, ou de la douleur. C'est une fantaisie sur la peur, voilà, une comédie sur la douleur, un drame du ridicule.
Diastème
La nouvelle pièce de Diastème révèle, à nouveau, un talent très original. Avec «La Tour de Pise», l’auteur poursuit son exploration tendre et dure des douleurs de la jeunesse.
Une jeune fille s’adresse à quelqu’un d’invisible, qui veut connaitre ses secrets et l’encourage à plonger, au propre et au figuré, car la confession a lieu devant un plongeoir. Elle a aimé un garçon, elle a fait avec lui un voyage en Italie (d’où cette tour de Pise qui est à son image, tombante mais toujours debout) et elle est aujourd’hui abandonnée. Diastème dépouille lentement ses vérités sous l’ironie dans un style qui pleure sous l’humour.
Il est aussi le metteur en scène de ses textes et y met en oeuvre cette même attention où les pointes d’épingle se plantent avec une grande délicatesse.
L’actrice, Jeanne Rosa, belle et faussement placide, dévoile la blessure de vivre avec une étonnante pudeur sensuelle. Gilles Costaz
De l’écriture à l’interprétation, rien n’est bancal dans ce spectacle !
Une jeune femme, jupe noire, chemisier blanc, en équilibre sur les choses de la vie, vient d’avoir «une idée à la con». En tombant amoureuse, elle a fini par tomber de haut, alors autant se jeter dans le vide. Elle a pourtant essayé de bien faire, l’amour comme la cuisine, de vivre sans lui auprès d’un autre.
Rien n’a empêché sa chute. Dans la continuité du «107 ans», de «La Nuit du Thermomètre», Diastème aborde, avec ce style piquant, cachant beaucoup de sensibilité, la douleur de se tenir droit dans un monde où tout va de travers.
L’émotion à fleur de peau, Jeanne Rosa est bouleversante. Marie-Céline Nivière
Une drôle de petite bonne femme sur un drôle de plongeoir. Elle a peur de sauter ; et peur, aussi, de ne pas sauter... Jeanne Rosa apporte une fraîcheur frémissante à ce personnage tyrannisée d'angoisses quotidiennes, d'amours déçues, et qui ne sait plus bien comment vivre, malgré ses constants efforts, sa bonne volonté enfantine naïve. Il y a quelque chose de tchékhovien dans cette interprétation tout en légèreté grave et douce, et qui émeut et amuse tout ensemble. Qui fait joliment rêver, à chaque instant. Fabienne Pascaud
On a le regard constamment posé que Jeanne Rosa qui illumine la pièce. Elle est « vraie ». Emouvante, drôle, un peu crue parfois aussi, elle nous emmène dans sa vie... Elle semble tellement proche de nous qu’on arrive à se reconnaître en elle. Marine Garel
Il s'agit du monologue d'une jeune fille qui est dans cette situation totalement improbable d'être en haut d'un plongeoir, en petite robe, avec de hauts talons et son petit sac à main. Elle est paralysée par la peur. C'est un très très joli texte de Diastème, très drôle, une pièce sur la confiance, sur les peurs de la vie et de l'autre. Il y a aussi une comédienne absolument remarquable, une vraie révélation. Jeanne Rosa est à la fois espiègle ou apeurée comme un petit chat.
Un très joli spectacle. Le Masque et La Plume
La peur et le cœur bien accrochés
« Monsieur ? Monsieur ! » Mais à qui donc s'adresse cette jeune femme que des hauts talons immobilisent sur un plongeoir dans La Tour de Pise, pièce de Diastème sur le thème de la peur, à l'affiche de la Manufacture des Abbesses (Paris 18e) ? La trouille au ventre et le cœur en berne, elle s'accroche à son sac à main et fait diversion... Pour combien de temps ? Si le texte doux-amer de ce monologue se révèle désespérément drôle, il doit aussi beaucoup à sa comédienne. Aussi cocasse qu'émouvante, Jeanne Rosa incarne avec malice cette fille qui penche et pour qui sauter ou tomber n'est finalement peut-être qu'une question de confiance. Ch. L.
Vous pouvez y aller les yeux fermés ! Charlotte Lipinska
Avec La tour de Pise, Diastème a donné à Jeanne Rosa, jeune comédienne qu’il suffit de regarder un seul instant pour retrouver sa propre part d’enfance, le prétexte à un étonnant soliloque post-beckettien doux amer, émouvant et loufoque… Un spectacle totalement paradoxal, d’une tragique drôlerie, d’une hilarante gravité, et délibérément à l’opposé de toute vision culpabilisante de la destinée humaine. Henri Lépine
Tel le roseau qui plie mais ne rompt pas, la tour de Pise penche mais ne tombe pas… Une lumière brille sur le plateau, celle dégagée par la présence de Jeanne Rosa qui évoque hésitations et déséquilibre dans une rare finesse. Epaulée par les pinceaux lumineux de Stéphane Baquet, la pièce baroque de Diastème dessine un personnage attachant incarné par une vraie nature d’actrice. Michel Flandrin
Une jeune femme est en scène. Seule. Belle. Face à un plongeoir. Perchée sur de hauts talons, la bouche pincée et les idées claires, elle va se dévoiler… Jeanne Rosa interprète à merveille ce personnage à l’allure normale qui nous fait rire tout en se dévoilant. Camille Bosshardt
Quelle excellente Jeanne Rosa, passant en un instant du rire aux larmes, de la jubilation juvénile à la prostration furtive. Elle nous convainc que « tout le monde a peur de tout » et l’on se sent concerné par cette comédie douce-amère, légère et grave comme la vie.
Patrick Asté, dit Diastème. Envisageait une carrière musicale avant d'écrire par le plus grand des hasards dans la presse.
Il tiendra pendant quelques annees des chroniques dans des magazines aussi divers que 7 à Paris, L’Autre Journal, Première ou 20 ANS, avant de se tourner vers la littérature puis le théâtre. Sa première pièce, en tant qu'auteur et metteur en scène, LA NUIT DU THERMOMETRE, avec Emma de Caunes et Fréderic Andrau, a été créée en 2001 au CDN de Nice, avant d'être reprise a Paris au théâtre Marigny puis en tournée. Elle a reçu deux nominations aux Molière 2003. Suivra 107 ANS (adaptée de son 3ème roman), toujours avec Fréderic Andrau, créée a Avignon en 2004, reprise a Paris à la Pépinière Opéra puis en tournée. Il écrit également pour le cinéma (Tout contre Leo, avec Christophe Honoré, Dans tes rêves, avec Denis Thybaud, L'histoire d'un mec, avec Antoine de Caunes). Il a réalisé en 2001 un court-métrage intitulé Même pas mal, avec Fréderic Andrau, Jeanne Rosa, Judith El Zein et Francois Levantal, et prépare son premier long-métrage, Le bruit des gens autour, écrit avec Christophe Honoré.
BIBLIOGRAPHIE
107 ANS (roman, 2004) L’Olivier. Points-Seuil UN PEU D'AMOUR (chroniques, 2002) L’Olivier LA NUIT DU THERMOMETRE (théâtre, 2001) Actes-Sud Papiers IN PARADISUM (roman, 1999) L’Olivier LES PAPAS ET LES MAMANS (roman, 1997) L’Olivier. Points-Seuil CHIENNE DE VIE (chroniques, 1996) Albin-Michel LE DICTIONNAIRE SUPERFLU DU CINEMA (chroniques, 1994) Avec Jean-Yves Katelan, Presses de la citéJeanne Rosa, comédienne
Après des études supérieures, Jeanne Rosa suit pendant deux ans le cours Perimony. Elle est repérée en 1999, grâce aux Talents Cannes de l'Adami, dans un film réalisé par Jean-Loup Hubert.
Elle tourne ensuite pour le cinéma et la télévision avec, notamment, Jacques Otmezguine, Patrick Schulman, Frédéric Krivine ou Raymond Depardon.
Elle rencontre Diastème en 2001 pour son court métrage, Même pas Mal. Parallèlement, elle débute au théâtre sous la direction de Lison Pinet dans MES AMOURS S'EGARENT à la Ménagerie de Verre, enchaîne au théâtre du Nord-Ouest avec le NOËL DU LOUP.
Elle travaille ensuite avec Véronique Balme pour A CHACUN SON DESTIN au théâtre d'Alforville, et est mise en scène par Jean-Paul Bazziconi dans les DACTYLOS.
En 2004, elle retrouve Diastème, qui lui demande de participer de l'autre côté de la scène, à l'enventure 107 ans, puis lui propose de remonter dessus pour jouer LA TOUR DE PISE. Début 2006, elle a tourné avec Olivier Jahan et elle vient de finir un court métrage d'Hervé Hiolle, intitulé Tout va bien.