Mon Ami Roger2008 - 2009
Seul en scène, au Petit Théâtre de Paris, il propose son nouveau spectacle Mon ami Roger, qui mêle finesse, humour, intelligence.
Le Figaro
Comme on suit un itinéraire sur la carte d'une vie, il remet les pas dans ses traces, du lycée au Théâtre de l'Atelier, où il fut l'Idiot. Et l'émotion étreint les gorges.
Le Journal du Dimanche
On baigne dans une douce énergie poétique. Avron conte, rit, susurre avec un regard tourné vers l'avenir, plein d'espoir.
Pariscope
tournée : saison 2009/2010
Présentation du spectacle
« Mon ami Roger ». ça pourrait être mon amie… ce n'est pas une question de sexe. Ce n'est même pas une question de personne. Il y a peut-être un ami Roger en vous, en nous...
C'est une question d'être. D'être au monde, d'être aux autres.
J'ai eu un ami Roger, qui ne me disait ni tu, ni vous. Il disait : « Il ».
« Comment il va Philippe ? Il va bien ?
Il est là, Roger. Il est là. »
Quand il me voyait, il avançait comme ça vers moi. J'avais l'impression qu'il s'adressait à l'enfant que j'étais. Il y aurait eu une balle perdue. Il se serait mis devant moi. Il aurait dit : «Il est là, Roger». Philippe Avron
Ecrit et interprété par Philippe Avron
Mise en scène : Ophélia Avron
Musique : Jean-Jacques Lemêtre
Lumières : André Diot et Anne Coudret
Messagères : Chloé Berthier ou Anne Berlan
tournée : saison 2009/2010
Site internet : www.philippeavron.com
Durée du spectacle :
1h15 sans entracte
Espace scénique :
Ce spectacle est sans décor et s'adapte à tout type de lieu
Montage :
2 services de 4h00
Seul en scène, au Petit Théâtre de Paris, il propose son nouveau spectacle Mon ami Roger, qui mêle finesse, humour, intelligence. L’ami Roger c’est l’homme qui vous veut du bien. Philippe Avron le dépeint avec cet art du portrait qui est celui de l’esquisse, le trait léger, le sourire aux lèvres. Il salue l’homme dans sa diversité, son humanité, sa générosité.
Marion Thébaud
Mon ami Roger * * *
Cela pourrait être vous: "Les Roger, c'est une espèce humaine." Celui de Philippe Avron est de Montrouge: Roger, "le copain qui pédale derrière". De l'humanité à pleines mains, à plein coeur. il est là, à ses côtés sur la scène, comme tous les fantômes de théâtre qui l'accompagnent car "ici les morts ne sont pas morts". Mais c'est à la fin du spectacle que Philippe Avron livre le plus intime, le plus enfoui, "les choses qu'on est seul à voir". Comme on suit un itinéraire sur la carte d'une vie, il remet les pas dans ses traces, du lycée au Théâtre de l'Atelier, où il fut l'Idiot. Et l'émotion étreint les gorges.
A.C.
Il inspire une grande tendresse Philippe Avron. Immense comédien, bientôt 80 printemps, corps toujours agile, œil toujours vif, pétillant, malicieux. Dans ce nouveau seul en scène après « Je suis un saumon » et « Le fantôme de Shakespeare », il évoque Roger, son ami de toujours, qui pourrait être aussi le nôtre, et rend hommage à la fidélité. Au fil d’un texte parfois décousu mais qui le fait toujours retomber sur ses pieds, il évoque donc l’amitié, la philosophie, les SMS, et convoque, une nouvelle fois, tous ceux qui ont jalonné son parcours. Dom Juan et Shakespeare, Benno Besson et Jacques Lecoq. C’est dans cet exercice-là qu’on le préfère. Quand, au moment du rappel, il revient raconter son Paris de Théâtre et égrener ses souvenirs enfouis, sur la pointe des pieds, à voix basse, il vous serre le cœur.
N.V.E.
Philippe Avron a toujours été un enfant narquois de la banlieue. Comme d'autres brouillent les cartes, il mêle des moments de sa vie d'acteur à des considérations farceuses et à des citations d'auteurs et d'artistes aimés. C'est un éternel gamin philosophe. D'un spectacle à l'autre, il a salué et éclairé les personnages et les oeuvres qui l'ont formé, avec la sinuosité du saumon, son animal fétiche. Il continue avec « Mon ami Roger », hymne à la fidélité, où tout est jolies touches - touches de pastel et touches d'escrime, émotions et mises en boîte -, dans un ton unique de drôlerie et folie douces.
Gilles Costaz
Ceux qui ont eu le privilège de voir Avron dans « l’Idiot »monté par Barsacq dans les spectacles de Benno Besso, dans ses duos avec Claude Evrard ou encore dans Dom Juan mis en scène par Planchon (on n’a probablement jamais mieux joué le rôle de Sganarelle) savent quel prodigieux acteur il est.
Il est un grand Monsieur, pas seulement du point de vue artistique, mais de l'humain. Si cela se profile dans tous ses spectacles, c'est encore plus évidant dans ce dernier, intitulé « Mon ami Roger ». Qui est Roger ? Vous, moi. Ces gens anonymes, qui d'un acte héroïque comme d'un simple sourire, vont faire du bien. Son Roger est un ami d'enfance, un solide compagnon qu'il ne voit que tous les 10 ans, mais qu'il retrouve comme s'ils s'étaient quittés la veille. Roger vit avec Anne-Sophie, une autre amie d'enfance. Atteinte de téléphonie aiguë, du langage sms et adepte du vélo de piste, sans vitesse et sans frein. En évoquant Roger, Philippe Avron va se promener dans ses souvenirs, les cours de philo, l'école Lecoq, Vilar, Benno Besson, Raymond Devos, et égrainer un très joyeux chapelet de ce que Perec nommait, « La vie mode d'emploi ». C'est intelligemment bien fait. Et comme cela fait longtemps que je ne l'ai pas dit, l'intelligence, ça repose, et je rajouterai, cela rend le cœur léger.
Marie-Céline Nivière
Sourire lumineux, sensible et généreux, Philippe Avron revient nous éblouir avec ses 79 ans, son écharpe et une ampoule. Nourri par une longue carrière aux côtés de Vilar, Lecoq ou encore Brook, l'acteur invente ici un dialogue avec un double admirablement ordinaire, Roger. Ensemble, ils affrontent les tumultes de l'existence, en se raccrochant aux mots de Shakespeare, de Montaigne ou de Kant. Dans ce petit concentré de vie, on croise un vélo sans freins, un chien philosophe, une vieille crémière, des angoisses aussi. Avec une intense simplicité, il pose la couronne sur la tête des spectateurs. On baigne dans une douce énergie poétique. Avron conte, rit, susurre avec un regard tourné vers l'avenir, plein d'espoir.
Marine Viennet
Une vie vouée à la scène
Multiple, singulière, riche de multiples registres, la carrière de Philippe Avron est jalonnée de nombreuses rencontres.
Comédien chez Jean Vilar au début des années soixante, il est en scène dans Les Rustres, L’Alcalde de Zalaméa, et L’Avare...
Puis, il écrit des sketches qu’il interprète avec Claude Evrard - élève, comme lui, de Jacques Lecoq - dans différents cabarets de la rive gauche : L’Écluse, La Galerie 55, etc. Ce qui ne l’empêcha pas de tourner au cinéma dans Fifi la Plume d’Albert Lamorice et dans Les Fêtes galantes de René Clair. Sa carrière se poursuit avec L’Idiot à l’Atelier, dans la mise en scène d’André Barsacq, un travail autour de La Tempête avec Peter Brook. Et, au cinéma, Bye, Bye Barbara avec Michel Deville et Les Oiseaux, les orphelins et les fous avec Youraï Yokubisho.
Au cours des années 1970, Avron-Evrard jouent au Théâtre Grammont, en Avignon, à Bobino, à l’Olympia, à la télévision, tournent en Europe… Philippe Avron donne des cours chez Jacques Lecoq et monte avec Claude Evrard une équipe de recherche théâtrale. En 1977, il est Hamlet de Shakespeare au Festival d’Avignon dans une mise en scène de Benno Besson qu’il retrouvera l’année suivante pour Le Cercle de craie caucasien de Bertolt Brecht.
En Avignon toujours, il jouera Pierrot d’Asnières, un one man show qu’il reprendra au Théâtre Montparnasse puis en tournée européenne. Il sera ensuite un merveilleux Sganarelle dans Dom Juan de Molière mis en scène par Roger Planchon, avant de reprendre le rôle titre de Dom Juan avec Benno Besson.
De la même manière il crée alors et triomphe avec des one man shows : Avron Big Bang, Dom Juan 2000...
Il retrouve Claude Evrard pour La Nuit de l’An 2000 et Avron-Evrard en liberté.
Avec Ma Cour d’honneur, prix spécial théâtre de la S.A.C.D, il fête à sa manière généreuse et émouvante le 50e anniversaire du Festival d’Avignon. Ce spectacle tournera dans le monde entier.
Avec un même bonheur, il reviendra à la Maison de la Culture de Loire-Atlantique dans Je suis un saumon. Ce sera le Molière 1999 du meilleur one man show, avant Le Fantôme de Shakespeare qui recevra également cette même distinction en 2002. Suivra Rire fragile qui achève la trilogie. Et Roger qui vient en ami.