Philippe Avron dans Le fantôme de Shakespeare2004 - 2005
Ce funambule du théâtre a la magnifique légèreté des plus insolites et ironiques poètes.
Télérama
Un hommage, plein d'humour et de tendresse au théâtre. D'une générosité rare.
L’express
Cet éternel amoureux des mots souffle sur chacun une grosse bulle de bonheur, d'intelligence et de fantaisie, avec grâce et sans jamais une once d'ennui ou de sérieux
Match
C'est même plus qu'une performance d'acteur et d'auteur, c'est un joyeux traité d'humilité, d'amour et de théâtre
Pariscope
tournée : Saison 2006 - 2007
Résumé
« Philip, me dit un jour Shakespeare, voudriez-vous que nous soyons tous les deux gamins éternels … ? » Et Shakespeare m'entraîne dans un voyage, où le professeur de philo invite Einstein à s'exprimer sur «le fantôme» qui est «Quantique» où l'on joue avec les accessoires chers aux Elisabéthains : la lettre, l'épée, le crâne. Où les masques disent, chacun à sa manière leur admiration pour Shakespeare revenu en chair et en os dans le théâtre et où le maître lui-même vient à la fin remercier son public et dire quelques mots. Comme Prospéro, sur les esprits, le rêve, l'univers. » Philippe Avron
Ecrit et interprété par Philippe Avron
Musique : Jean-Jacques Lemêtre
Lumières : André Diot
tournée : saison 2006 - 2007
Résumé
« Philip, me dit un jour Shakespeare, voudriez-vous que nous soyons tous les deux gamins éternels … ? » Et Shakespeare m'entraîne dans un voyage, où le professeur de philo invite Einstein à s'exprimer sur «le fantôme» qui est «Quantique» où l'on joue avec les accessoires chers aux Elisabéthains : la lettre, l'épée, le crâne. Où les masques disent, chacun à sa manière leur admiration pour Shakespeare revenu en chair et en os dans le théâtre et où le maître lui-même vient à la fin remercier son public et dire quelques mots. Comme Prospéro, sur les esprits, le rêve, l'univers. » Philippe Avron
Philippe Avron convoque spectres et crânes rieurs en une nuée joyeuse autour du fantôme du Barde.
Après avoir situé dans les quartiers Queneau "Pierrot d'Asnières", poussé Einstein au carré de sa vitesse "Big Bang", planché au grand oral d'Avignon "Ma cour d'honneur" et descendu l'Allier à nage forcée "Je suis un saumon", Philippe Avron refait surface en solitaire, d'un irrésistible saut cambré. Dans son costume de velours gris (saison des amours avec la scène), il remonte frayer vaillamment à la source Shakespeare. Les boiseries néo-Renaissance du Ranelagh sont propices à la fécondation. Il balaie de l'œil et du geste les loges obscures où les spectres n'ont jamais cessé de danser. Le fantôme du Barde éclaire son chemin sous forme d'une lampe à incandescence. Ni projecteur (trop direct) ni cierge (trop religieux), mais un feu contenu dans la lumière.
Philippe Avron psalmodie quelques verbes réguliers avec Jacques Lecoq, opère à cœur ouvert un géant qui pourrait s'appeler Raymond Devos, est interpellé en excès d'assurance par Jean Vilar, avant de se laisser griser par le souffle de Peter Brook. Et le voilà qui emboîte la voix à son professeur de philosophie, bien connu des pêcheurs de citations (Montaigne, Kant, Nietzsche). L'écharpe tissée roseau pensant du bonhomme sert de filet pour ramener des gags encore verts, des vers encore frétillants, des crânes rieurs prêts à mordre leur prochain. Philippe Avron est à l'aise avec eux. Chez eux. Au seul nom de Shakespeare, les vivants et les morts se congratulent et se louent, unis sur scène par l'exquis bateleur. Une nuée joyeuse, bourdonnante, affairée, complice autour de lui. Autour de nous. En nous.
J.L.P.
"Le fantôme de Shakespeare" : un régal !
Philippe Avron occupe une place à part au firmament théâtral où, infatigable Pierrot lunaire, il nous entraîne sur des chemins étoilés connus de lui seul. Il a toujours la légèreté de « Fifi la Plume », un sourire désarmant, le regard émerveillé et l'humour au coin des lèvres. Longtemps compagnon de route de Molière avec "Dom Juan", un instant « saumon » frétillant, le voici aujourd'hui parti à la rencontre du fantôme de Shakespeare au Ranelagh. Et cela nous vaut un délicieux cocktail d'intelligence, de poésie et de drôlerie. En avons-nous saisi toutes les nuances ? Ce n'est pas évident, dans la mesure où Avron fait souvent référence à son parcours personnel, évoque ses amitiés théâtrales et parle de Shakespeare comme s'il était de nos familiers. Mais si certaines allusions peuvent échapper, l'ensemble ravira certainement tous les publics par sa fraîcheur, son invention et sa cocasserie.
Jonglant avec les citations, sautant les siècles, jouant de la litote et batifolant avec ses souvenirs, Avron s'offre un pastiche en guise de rafraîchissement avant de reprendre son voyage sidérant. C'est un régal d'entendre converser, par sa voix, les fantômes d'Einstein et de Shakespeare. Un Shakespeare qui serait né à Stratford sur Avron !
André Lafargue
Philippe Avron. De l'humour et de la tendresse.
Philippe Avron aime les ombres et les fantômes. Celles et ceux du théâtre surtout. Il les convoque sur scène juste pour le plaisir de s'en faire des complices. Dans la salle néo-Renaissance du Ranelagh, seule une petite ampoule éclaire la bouille d'enfant et les yeux rieurs du comédien, ainsi que son écharpe en grosse laine, prétexte à quelques gags réjouissants. Peu à peu, les fantômes le rejoignent : Shakespeare en tête, puis Jacques Lecoq, Jean Vilar, son ancien prof de philo, Einstein, Ariane Mnouchkine, Peter Brook… Au fil des apparitions, Philippe Avron se fait de plus en plus poète. Et compose un hommage, plein d'humour et de tendresse au théâtre. D'une générosité rare.
M.V
Le comédien malicieux revient seul en scène pour rendre hommage au théâtre, à l'intelligence et au rêve. Une jolie soirée.
Malicieux plus qu'au premier jour, léger comme un adolescent, Philippe Avron est comédien depuis quelque quarante ans, et il en est toujours aussi heureux. Débutant chez Vilar, Grand Prix de la critique en 1964 pour son "Idiot" dirigé par André Barsacq, il a joué "Hamlet" et "Le cercle de craie caucasien" (au Festival d'Avignon) sous la direction de Benno Besson, a incarné Sganarelle sous celle de Roger Planchon, et c'est de tout cela qu'il se souvient, avec une nostalgie caustique et souriante. Depuis l'irrésistible duo qu'il formait, jadis, avec son complice du cours de mime de Jacques Lecoq, Claude Evrard, Philippe Avron, à l'évidence, est à l'aise sur les planches, qu'il aime, et qu'après notamment sa savoureuse évocation du Festival d'Avignon, "Ma Cour d'honneur", il célèbre ici à nouveau, encore une fois seul sur la scène, avec ses souvenirs et les fantômes de ses amis. Et juste un peu plus de gravité, celle qui déjà, se profilait dans "Je suis un saumon", son dernier triomphal monologue, où il remontait le cours de l'Allier et de la vie. En costume de velours gris, sur le plateau juste éclairé de la "servante" (le luminaire toujours allumé des théâtres) il retrouve avec nous ses chers fantômes, ceux que nos greniers n'abritent plus, mais auxquels ce lieu magique qu'est le théâtre du Ranelagh, encore tout empreint du mystère des "Enfants du paradis" qu'il afficha si longtemps, est toujours accueillant.
Le loufoque, la moquerie tendre
Il y a le fantôme de Monsieur Milliard, le professeur à moustache de ses dix ans, puis celui de son professeur de philosophie, qui était kantien, qui rendait ses copies en disant « Le regard du troupeau est unique mais ses bouses sont multiples » et faisant ses cours en convoquant le fantôme de Shakespeare. C'est lui, ce fantôme ici invoqué comme "My Lord", qui plane sur la soirée. Lui et ses personnages, et ses interprètes, comme John Gielguld, et ses accessoires, le trône, l'épée, qui prennent la parole. Shakespeare, le temps d'une fraise nouée autour du cou d'Avron, dialogue avec Montaigne, et l'on est en plein rêve. Le loufoque, la moquerie tendre fusent entre deux citations, une carrière s'esquisse, entre l'apprentissage chez Jacques Lecoq, où l'on passait un trimestre à « faire la brique », entendez mimer le travail du maçon, et Ariane Mouchkhine, Vilar et Peter Brook. Le temps d'une courte et irrésistible imitation, voici Raymond Devos. Et puis revient Hamlet, et son crâne. A la fin, Shakespeare lui-même se dit enchanté d'avoir passé ce moment avec nous. Nous aussi avec lui, et son exquis interlocuteur…
A.C
En 1977, il a joué Hamlet. Avec cette légèreté somnambulique et lunaire qui est sienne. Sans doute la rencontre avec le prince de Danemark fut-elle éblouissante : depuis, Philippe Avron est possédé par Shakespeare...
Seul en scène, il convie ici son fantôme à de bien foldingues et tendres retrouvailles. A travers l'ombre facétieuse du grand Will et autres copains défunts, le comédien nous fait partager son amour fou du théâtre, de l'illusion du théâtre, de la magie du théâtre. Ici, à coups de répliques piquantes et ironiques, absurdes et gouailleuses, tout mystérieusement devient possible, tout étrangement prend vie. Et la divine petite scène du Ranelagh de devenir, l'espace d'une grande heure, une arène enchantée, où s'exerce un imprévisible et délicieux funambule. Fabienne PASCAUD
Durée du spectacle :
1h15 sans entracte
Espace scénique :
Ce spectacle est sans décor et s’adapte à tout type de lieu.
Remarque :
Pendant le spectacle, M. Philippe Avron demande la participation d’une jeune femme, pour apporter les accessoires et les objets sur scène.
1960-1964
Philippe Avron est comédien chez Jean Vilar : « Les Rustres », « L’Alcade » de Zalaméa, «L’Avare»…
Il écrit des sketches qu’il interprète avec Claude Evrard — élève, comme lui, de Jacques Lecoq — dans différents cabarets de la rive gauche : L’Écluse, La Galerie 55, etc.
Il tourne au cinéma dans « Fifi la Plume » d’Albert Lamorice et dans « Les Fêtes galantes » de René Clair.
1964
Il interprète « L’Idiot » à l’Atelier, dans la mise en scène d’André Barsacq. Grand Prix de la Critique.
1968
Il participe à un travail autour de « La Tempête » avec Peter Brook.
Au cinéma, il tourne « Bye, Bye Barbara » avec Michel Deville et « Les oiseaux, les orphelins et les fous » avec Youraï Yokubisho.
1970-1975
« Avron-Evrard » jouent au Théâtre Grammont, en Avignon, à Bobino, à l’Olympia, à la télévision. Tournée en Europe…
Philippe Avron donne des cours chez Jacques Lecoq et monte avec Evrard une équipe de recherche théâtrale.
1977
« Hamlet » de Shakespeare. Festival d’Avignon, T.E.P., mise en scène de Benno Besson.
1978
« Le Cercle de craie caucasien » de Bertolt Brecht. Festival d’Avignon, T.N.P., mise en scène de Benno Besson.
1980
« Pierrot d’Asnières », one man show. Festival d’Avignon, Théâtre Montparnasse. Tournée en Europe.
« Dom Juan » de Molière. Rôle de Sganarelle. T.N.P., L’Odéon. Mise en scène de Roger Planchon.
1983-1987
« Avron Big Bang », one man show. Festival d’Avignon, La Parcheminerie à Rennes, Palais des Glaces. Tournées en France, Belgique, Suisse, New York, Washington, Houston, Afrique de l’Est… Spectacle tourné par FR3. Prix des journalistes universitaires.
1987
« Dom Juan » de Molière. Rôle de Dom Juan. Mise en scène de Benno Besson. Comédie de Genève, Maison des Arts de Créteil.
1988
« Dom Juan 2000 », one man show. Créé à l’Atelier à St-Anne à Bruxelles. Tournées en France, en Europe, Afrique de l’Est.
1991-1992
« La nuit de l’an 2000 ». Texte de Philippe Avron avec Claude Evrard et Marianne Sergent. CADO d’Orléans, tournée en France, T.E.P.
1993
« Avron-Evrard en liberté ». Festival d’Avignon.
1994
« Ma cour d’honneur », Maison Jean Vilar. Festival d’Avignon.
1996
« Ma Cour d’honneur », Espace Acteur. Paris.
50e anniversaire du Festival d’Avignon. « Ma Cour d’honneur » à l’hôtel de Rochegude. Prix spécial théâtre de la S.A.C.D. 1996.
1997
« Ma Cour d’honneur ». Tournées en France, Belgique, Canada (Ottawa).
1998 -2001
« Je suis un saumon ». Tournée internationale. Molière 99 du meilleur one man show.
2002-2003
« Le Fantôme de Shakespeare » Théatre Le Ranelagh - Paris
Molière 2002 du meilleur One Man Show
Tournées en France puis Montréal et Québec
2004 « Rire fragile » : Création au Théatre de la Vie à Bruxelles
Tournée « Le Fantôme de Shakespeare »
« Rire fragile » Avignon Théâtre du Chêne noir
« Rire fragile » au Théatre du Ranelagh
La Trilogie « Je suis un saumon + Le Fantôme de Shakespeare + Rire Fragile »
« Conférence philosophique sur le rire »
2005 Tournées « Le Fantôme de Shakespeare » et la Trilogie
La Trilogie à Montréal et Québec
2007 Tournée « Mon ami Roger »