Pompes Funèbres Bémot2021-2022
Rire de tout, même de la mort, c'est le pari réussi que remporte Sylvia Bruyant dans une pièce où le seul risque est de mourir de rire. Elle signe une mise en scène digne des plus grands directeurs de comédies de boulevard.
La Marseillaise
Le spectacle, déjanté et cocasse, dédramatise ce qui nous terrorise et, en révélant les coulisses des officines funéraires, livre une radiographie caustique de nos sociétés.
La Provence
Les comédiens rivalisent de talent dans leur rôle de croque-mort exemplaire, client pathétique, jeune stagiaire gothique et digne héritière de l'entreprise familiale à maintenir coûte que coûte. Petit bonheur de cynisme mordant qui donne envie de croquer la vie !
Vaucluse Matin
Un tourbillon de loufoquerie mené de main de maître et servi avec maestria par les quatre interprètes. La salle croulait sous les rires avant d'applaudir à tout rompre.
La Montagne
comédie écrite et mise en scène par Sylvia Bruyant
sur une idée originale de Sylvia Bruyant et Eva Dumont
avec
Brock, Sylvia Bruyant, Eva Dumont ou Lola Roskis, Delry Guyon
scénographie Nicolas Lemaître
création lumières Marc Cixous
création musicale Stéphane Corbin
costumes Sylvie Jeulin
Création de la Compagnie Cavalcade
Une belle mort vaut mieux qu’une mauvaise vie !
C’est dans une petite commune rurale française que les pompes funèbres BÉMOT officient depuis 1902. Madame Christine Bémot, quatrième génération, forte de cette lignée d’excellence funéraire, tente corps et âme de maintenir à flot l’entreprise familiale avec l’aide de son fidèle salarié Jean Creulice. Mais l’arrivée d’une stagiaire et les funérailles inattendues de la star de la chanson française vont profondément bouleverser le quotidien mortuaire de l’entreprise. À travers cette comédie mordante au rythme effréné, les 4 personnages hauts en couleur nous plongent dans les coulisses des métiers du funéraire et nous confrontent avec humour et dérision à notre propre rapport à la mort !
mot de l'auteur
C’est en organisant les obsèques de mon grand-père fin 2012 que l’idée d’écrire une pièce de théâtre sur les métiers du funéraire a germé. Ma rencontre avec le conseiller funéraire lors de ces obsèques, sa bienveillance rassurante tout au long de la cérémonie, et surtout son sang-froid face à l’hystérie familiale, ont suscité toute mon admiration et soulevé de nombreuses interrogations : Mais qui sont ces gens des pompes funèbres ? Pourquoi ces professions, si nécessaires dans ces moments cruciaux et douloureux de nos vies, nous sont si étrangers ? Comment font ces femmes et ces hommes, mortels comme nous, pour vivre avec cette confrontation quotidienne à la mort ?
Parallèlement, j’avais un désir artistique fort : écrire une comédie, de celles qui nous font pleurer de rire tout en suscitant la réflexion. Peut-on rire de la mort ? De la maladie ? De la putréfaction d’un corps ? Allez, CHICHE !! Et si on utilisait le rire pour briser les tabous ?
Après plusieurs mois de documentation, de rencontres avec les professionnels du funéraire , « POMPES FUNÈBRES BÉMOT : Une belle mort vaut mieux qu’une mauvaise vie ! » est née !
Parce qu’après tout, comme le disait si bien Coluche : « Si on est touché soi-même par la mort, on a intérêt à en rire, et si on n’est pas touché, on n’a pas de raison de ne pas en rire. »
note de mise en scène
Comédie en 5 actes, le spectacle « Pompes funèbres Bémot » est monté comme un vaudeville : des portes qui claquent, un rythme effréné, des personnages hauts en couleur.
Le décor est hyperréaliste à l’image des anciennes boutiques de Pompes funèbres comme on en croise encore dans nos provinces.
Un effort particulier est apporté aux lumières et à la création musicale afin de faire de cette comédie un beau moment de théâtre.
Couronnes mortuaires et croquis du cimetière communal : le décor est planté. A l’heure où bon nombre de Parisiens s’apprêtent à fleurir leurs tombes, la scène du théâtre Trévise (IXe) se transforme en boutique de pompes funèbres. Le spectacle - la cérémonie - qui s’y joue entraîne le public dans les coulisses des métiers du funéraire avec beaucoup d’humour et de dérision.
Le visage sévère et la mise stricte, Christine Bémot tente de maintenir à flot l’entreprise familiale. Elle est aidée dans cette tâche par Jean Creulice, salarié fidèle, digne comme un juge, qui assène des vérités macabres comme on dirait « Passez-moi le sel s’il vous plaît ». Quand la radio annonce une collision sur la route départementale, ils tendent l’oreille. « L’accident n’a fait aucun mort… » Dommage ! L’arrivée d’une stagiaire rebelle, tendance gothique, et les obsèques inattendues de la star de la chanson française chamboulent considérablement leur quotidien mortuaire.
Dans cette comédie menée tambours battants, les spectateurs se réjouissent de tout ce qui les mettraient mal à l’aise en temps normal : la maladie, la mort, la putréfaction des corps. C’est tout le génie de Sylvia Bruant (divine Christine Bémot) et des comédiens qui l’entourent.
Rire de tout, même de la mort, c’est le pari réussi que remporte Sylvia Bruyant dans une pièce où le seul risque est de mourir de rire.
C’est à grands coups de lieux communs et de proverbes abscons que s’exprime la très élégante madame Christine Bémot, fière de tenir le flambeau de la maison Bémot, petite entreprise de pompes funèbres. L’auteure nous introduit dans les coulisses d’un lieu où personne n’a vraiment envie de s’attarder mais où tout le monde rêve secrètement de jeter un œil. Comment ne pas penser à la culottée série Six Feet Under ? ici les personnages sont tout aussi déjantés que chez nos scénaristes américains, pimentés d’un non-sens britannico-français.
Aux côtés de la patronne, s’activent un homme à tout faire (même à faire taire les chiens du voisin), un malade en phase terminale (enfin, le croit-il !) soucieux de s’habituer à sa future demeure, et une jeune stagiaire qui suffoque devant sa propre intelligence !
Sylvia Bruyant a choisi les meilleurs ingrédients pour cuisiner une (très) bonne comédie : entrées et sorties réglées au métronome, rythme sans temps mort, quiproquos et usurpation d’identité, cocufiage et personnages à contre-pied. Le calme du croque-mort s’amplifie face à l’autorité hystérique de sa patronne, l’air béat du futur mort autorise la vulgarité tapageuse de l’adolescente.
S’il est inutile de chercher une profonde vérité psychologique dans ce quatuor diabolique, on peut y dénicher quelques traits bien observés sur ce métier si particulier qui consiste à recevoir la famille du défunt (sortez les mouchoirs !), à préparer le mort, à organiser une cérémonie qui ne sera ponctuée que de larmes, de reniflements ou de soupirs ennuyés.
Avec Pompes funèbres Bémot, l’auteure ne nous épargne aucun détail sur la toilette du cadavre et, en cela, répond à des interrogations que nous n’avions jamais osé formuler. Elle s’amuse même à évoquer une famille déchaînée autour de la dépouille d’une parente trop fortunée pour être respectée. Humour noir garanti dans cette comédie bon enfant où l’on apprend qu’une telle entreprise n’a jamais souhaité la mort de personne, même si elle enrage quand le bilan d’un accident ne compte aucun « client » potentiel.
Non contente d’interpréter la femme-orchestre de la maison Bémot, Sylvia Bruyant signe un texte vif, bourré de clins d’œil non ostentatoires et une mise en scène digne des plus grands directeurs de comédies de boulevard. Elle prend haut la main la relève des Michel Roux, Pierre Mondy, Jean-Luc Moreau et autres génies de la scène. Les grands théâtres parisiens ne devraient pas tarder à la solliciter pour ragaillardir des comédies boulevardières un rien poussives.
Oui, mais voilà ! Sylvia Bruyant est aussi une comédienne formidable d’énergie, d’autodérision. Elle excelle dans les ruptures de ton. La voix et la diction franche, le jeu princier ou clownesque, sa seule présence justifierait le déplacement. Mais comme tout bon metteur en scène, elle a su s’entourer d’une équipe de choc : Brock, Eva Dumont et Delry Guyon lui tiennent la dragée haute. Ils sont tous excellents dans un registre beaucoup moins facile qu’il n’y paraît.
Sans doute a-t-elle entendu cette réflexion de Jean Le Poulain : « Si chacun titre la couverture à soi, elle ne fera pas de pli ». Avec « Pompes funèbres Bémot, on passe sans froissement le plus joyeux des moments mortels.
Faire rire de la mort peut paraître saugrenu, voire choquant. Pourtant la compagnie Cavalcade réussit à relever ce défi. Elle a bien compris que si la mort nous effraie, en revanche être morts de rire nous ravit. Beaumarchais n’avouait-il pas par la bouche de son Figaro : « Je me presse de rire de tout de peur d’être obligé d’en pleurer ». Sylvie Bruyant a eu, avec Eva Dumont, l’idée de jeter, sur les professionnels des obsèques, un regard irrévérencieux, critique et railleur qui a suscité l’écriture de la pièce. Elle l’a mise en scène et en joue le rôle principal avec une remarquable virtuosité. Des personnages aux obsessions, aux mimiques et aux réactions plaisantes connaissent des évolutions aussi surprenantes qu’hilarantes. L’action réserve des rebondissements drôlissimes, le rythme enlevé et les gestuelles burlesques contraste de manière réjouissante avec la gravité qui se dégage du réalisme appuyé de la scénographie. Le spectacle, déjanté et cocasse, dédramatise ce qui nous terrorise et, en révélant les coulisses des officines funéraires, ivre une radiographie caustique de nos sociétés.
Rire de la mort, des morts, des mourants et des funérailles, certains ont osé !La Cie Cavalcade l’a fait dans sa dernière création, et avec brio ! On n’avait encore pas vu Sylvia Bruyant, comédienne et metteur en scène, s’essayer à l’écriture. Avec « Les pompes funèbres Bémot », elle a prouvé qu’elle excellait en la matière. Sa comédie déjantée décoiffe : les portes claques, les répliques fusent, le calme et la morosité cèdent vite la place au vent de folie, aux quiproquos et aux cocasseries des meilleurs boulevards.
Le décor est très réaliste et le souci du détail est poussé à l’extrême pour faire entrer les spectateurs dans l’univers des pompes funèbres. Le public entre dans l’agence familiale Bémot, perdue en pleine campagne : fleurs, couronnes, échantillons de cercueils exposés sur les murs de la boutique d’un autre temps, recueil d’épitaphes, tout y est ! Les comédiens rivalisent de talent dans leur rôle de croque-mort exemplaire, client pathétique, jeune stagiaire gothique et digne héritière de l’entreprise familiale à maintenir coûte que coûte. Petit bonheur de cynisme mordant qui donne envie de croquer la vie !
Une pièce de théâtre pour le moins surprenante intitulée "Pompes Funèbres Bémot", écrite, mise en scène et jouée par Sylvia Bruyant, a été proposée au public, samedi et hier. Elle nous introduit dans le salon d'une entreprise de pompes funèbres au seuil de la faillite. Un tourbillon de loufoquerie mené de main de maître et servi avec maestria par les quatre interprètes. La salle croulait sous les rires avant d'applaudir à tout rompre.
Le décor est croquignolet, on s'y croit, un de ces magasins comme on en a rencontré malheureusement dans sa vie, où tous les articles funéraires sont exposés ainsi que les salles annexes dont on voit les inscriptions sur les portes, funérarium, marbrerie etc...
On est plongé tout de suite dans le fonctionnement d'une entreprise familiale en pompes funèbres ouverte en 1902 où se sont succédées quatre générations.
C'est madame Bémot qui officie avec un professionnalisme très pointu, air de circonstance, voix, postures, épaulée par son fidèle employé Jean Creulice, un homme à tout faire, mais réellement à tout faire, fort dévoué il va sans dire.
Dès l’ouverture on sent comme de légers problèmes, l'absence du mari, des problèmes financiers qui flottent dans les discussions... mais il faut faire tourner la boutique d'autant plus que le directeur de la banque a sa fille à placer comme stagiaire... et quelle stagiaire !!!! On pourrait s’arrêter là car la coupe est un peu pleine quand ils sont contactés pour organiser les obsèques d'une star de la chanson... Là c'est le bouquet, la cerise sur le gâteau, le passage de la Bérézina... enfin la totale.
Mais nos quatre personnages vont en faire des caisses... mortuaires. A oui quatre parce que dans cette officine il y a une espèce de Patelle, fortement accrochée aux murs, un individu qui sait sa mort prochaine à cause de sa maladie et qui en profite pour peaufiner son départ dans un autre monde....
C'est un vrai vaudeville sur un sujet peu habituel vous en conviendrez.
Les portes claquent, les quiproquos fusent, l’excitation est à son comble, pas une seconde de répit... action/action.
L'auteur Sylvia Bruyant est magnifique dans son rôle de responsable d'agence funéraire, on s'y croirait en la voyant officier. Eva Dumont en stagiaire particulière compte tenu de ses goûts est en décalage total mais irrésistible. Les autres personnages interprétés par Brock et Delry Guyon sont superbes de drôlerie et de justesse.
Si le sujet n'est pas marrant, ici, il le devient car on assiste à un morceau de bravoure théâtrale selon le slogan de la maison « une belle mort vaut mieux qu'une mauvaise vie » et on est servi il faut bien l'avouer.
La première en Avignon fut un succès si on en croit la qualité et la longueur des applaudissements. Ne doutons pas qu'ils fassent le plein durant tout le festival.
Ecrite et mise en scène par Sylvia Bruyant, avec le concours des équipes du leader des services funéraires et produite par la Compagnie Cavalcade, la pièce balance entre anecdotes et savoir faire pour offrir une comédie drôle et décalée qui, tout en exagérant largement la réalité permet cependant aux gens du métier de se reconnaître.
Dans une petite commune rurale, les pompes funèbres Bémot officient depuis 1902. Marie Christine quatrième génération, forte de cette lignée d’excellence funéraire, tente tant bien que mal de maintenir à flot l’entreprise familiale. L’arrivée d’une stagiaire et les funérailles inattendues d’une star de la chanson française vont profondément bouleverser le quotidien de l’entreprise.
A travers cette comédie mordante, traitée comme un vaudeville, au rythme effréné, les quatre comédiens hauts en couleur nous plongent dans les coulisses de ce métier et nous confrontent avec humour et dérision à notre rapport à la mort.
La compagnie jouera la pièce au Festival d’Avignon en juillet au théâtre « Le Trévise » d’octobre à décembre.
Le funéraire sur les planches grâce à la pièce de théâtre "Pompes Funèbres Bémot"
La comédie "Pompes Funèbres Bémot", sous-titrée "une belle mort vaut mieux qu'une mauvaise vie", est actuellement à l'affiche du théâtre Trévise à Paris. La pièce a l'audace de mettre en scène des employés funéraires. Une comédie mordante sur les pompes funèbres. Peut-on rire de tout et même de la mort ?
La pièce de théâtre "Pompes Funèbres Bémot" répond par l'affirmative à cette question et réussit ce pari avec brio. Drôle, sans être de mauvais goût, bien écrite avec ses jeux de mot bien trouvés et brillamment interprétée par quatre comédiens "qui ne sont pas des têtes d'affiche", "Pompes Funèbres Bémot" met en scène la mort.
Dans un décor composé de couronnes et de gerbes florales, avec cercueil et pierre tombale, la comédie "Pompes Funèbres Bémot" raconte le quotidien de cette petite entreprise de pompes funèbres de province tenue d'une main de fer par Madame Bémot. L'entreprise est au bord de la faillite suite au départ du mari de la patronne qui a vidé les comptes. Mais, l'arrivée d'une jeune stagiaire gothique ainsi que l'organisation des funérailles d'un chanteur vont remettre à flots la société. Tout le vocabulaire des pompes funèbres y est : les épitaphes, la chambre funéraire, le retrait du pacemaker avant la mise en bière, la thanatopraxie, le méchage des orifices... La pièce est très proche du réel.
L'idée d'une pièce en organisant des obsèques
Sylvia Bruyant, auteur, metteur en scène et interprète des "Pompes Funèbres Bémot" a eu l'idée d'écrire cette pièce en organisant les obsèques de son grand-père en 2012. Sa rencontre avec un conseiller funéraire rassurant, bienveillant, conservant toujours son sang-froid en toutes circonstances l'a convaincue d'écrire une pièce sur les métiers du funéraire. Admirative de ces professionnels, mais surtout très curieuse, elle se lance dans une série de rencontres et se documente pendant plusieurs mois, et assouvit enfin son désir d'écrire une comédie, "qui fait rire tout en suscitant la réflexion". Défi relevé, les personnages sont attachants. On rit mais on se pose aussi des questions en sortant.