Six Pieds sur Terre 2005 - 2006
Comédie de Daniel Soulier
Avec Laurence Kélépikis, Sylvie Pascaud, Christophe Poulain,
Pierre-Henri Puente, Bruno Subrini
Scénographie de Camilla Barnes
Son de Jacques Cassard
Texte et mise en scène de
Daniel Soulier
Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication, de la fondation Beaumarchais
et de l’ADAMI
« Six pieds sur terre » est une comédie sur la mort, une pièce où l’on peut tout dire, tout entendre, de l’absurde au profond, et où les situations les plus burlesques encadrent la tragédie, le drame. Une histoire d’amour optimiste entre les vivants et les morts.
Marthe, femme sans âge, est seule. Héritière d’une tradition de sorcellerie paysanne, elle fait revenir un soir son père Joseph, le Poilu, tué dans les tranchés en 1918, son mari Henri, maquisard fusillé par les Allemands en 1943, et son fils Pierre, mort bêtement en voiture une nuit d’ivresse triste.
Pierre a l’habitude de revenir : chaque année sa mère le convoque le jour de son anniversaire. Il a l’habitude d’essuyer les reproches maternels annuels. Mais ce soir, pour la première fois, il n’est pas seul. Son père et son grand-père sont là aussi. Et trois générations se rencontrent. Car Marthe a des reproches à faire aux trois hommes de sa vie. Fille, épouse et mère, elle a cumulé les deuils et les larmes. Au milieu de ces retrouvailles familiales arrive une jeune femme belle et bien vivante, entre les trois jeunes hommes (ils ont l’âge de leur mort) qui n’ont jamais connu que la guerre et l’alcool, et bien peu l’amour. Elle apporte la fraîcheur, l’innocence et bien vite les désirs et les regrets.
C’est une fiction que permet seul le théâtre. Sur fond d’histoire du siècle dernier, avec ses guerres et ses conflits coloniaux, l’auteur tente de comprendre comment peut évoluer le destin des hommes entre les crimes d’état et les petits échecs de la vie familiale, suspendu entre le sublime et le vulgaire, le sacré et le profane.
Après « Derrière chez moi », faire rire du « pas drôle du tout » reste le souci permanent de Daniel Soulier.
« J’ai quand même le droit de savoir si mon père est un héros de la Résistance mort en martyr, ou bien s’il est mort parce qu’il préférait lutiner ma mère plutôt que d’aller bosser chez Messerschmitt. »
La pièce se passe lors d'une soirée de printemps, vers la fin du vingtième siècle, dans une cuisine de ferme, en France, entre ailleurs et quelque part.
La Théâtrothèque les personnages portent en eux toute une époque, ses croyances, ses espoirs et sa façon de vivre l'amour.
Le masque et la plume c'est très astucieux, émouvant et drôle, remarquablement joué par cinq jeunes acteurs.
Durée du spectacle : 1h30 sans entracte
Espace scénique :
Ces dimensions représentent une configuration idéale.
Pour autant, elles ne sont pas immuables et nous nous adapterons au lieu.