Acte 2

Le Syndrome de l'oiseausaison 2024-2025

 
Sara Giraudeau : Molière 2023 meilleure comédienne


extraits de presse


L'angoisse magistralement servie sur un plateau.

Rarement au théâtre une telle tension est-elle perceptible, proche, envahissante.
L'humanité

Captivantes de bout en bout, la mise en scène et l'interprétation de Sara Giraudeau (...)
Patrick d'Assumçao, génial et terrifiant de douceur fielleuse.
LE JDD 

De l’émotion pure.
Gala   

Le syndrome de l'oiseau dépasse le fait divers.
La Montagne

C'est poignant. Une réussite totale.
Artistik Rezo   

Cela vibre et nous transporte.
L'Oeil d'Olivier 

Porté par ce duo d'exception, ce thriller sombre et oppressant est un moment de théâtre inoubliable.

Froggy's Delight    

Chapeau ! Un spectacle à voir pour le jeu sans failles et d'une parfaite unité de ces excellents acteurs. 
Théâtre du blog   

Un face à face suffocant entre deux comédiens extraordinaires !
ManiThea  

Un moment saisissant dont on ne ressort pas indemne.
Culture-tops 


la pièce

Eve s'occupe de la maison, petits plats, linge, ménage impeccable. Elle vit là depuis toujours. Des murs, la porte close, une fenêtre grillagée. Franck la retient, Ève ne connaît pas d’autres repères. Son monde et sa vie sont refermés à cet espace. Le Syndrome de l’oiseau dépeint cette réalité possible : posséder l’autre, lui confisquer tout horizon et tout envol. La comédienne met en scène avec Renaud Meyer un huis clos imaginaire, à la fois duel réaliste et fable fantastique. Face à Patrick d’Assumçao, elle devient cet oiseau privé du monde, aux prises avec sa propre folie, au dernier moment de la séquestration.

"L’auteur a décidé de s’attacher à un moment précis de cette séquestration : la dernière heure. Cela induit une tension et une montée dramatique qui nous détournent de l’horreur et nous rattachent à la vie, à l’urgence du moment présent. Il n’a donc pas fait une pièce qui décrit simplement l’horreur d’une séquestration, il s’est servi de cette situation épouvantable pour faire naître autre chose : un thriller."

Sara Giraudeau


texte de Pierre Tré-Hardy

mise en scène Sara Giraudeau, Renaud Meyer


avec Sara Giraudeau, Patrick d'Assumçao


scénographie Jacques Gabel

costumes Pascale Bordet
création lumières Jean-Pascal Pracht
musique Bernard Vallery

création Théâtre Montansier de Versailles en accord avec le Petit Saint-Martin
Galerie photos


Télérama Sortir
Sur le thème de l’enfance séquestrée, Sara Giraudeau signe sa première mise en scène.

Sara Giraudeau est actrice de théâtre et de cinéma. Elle devient aujourd’hui metteuse en scène en créant (avec Renaud Meyer) Le syndrome de l’oiseau. Une pièce de Pierre Tré-hardy qu’elle a lue, confie-t-elle, entre « peur et coup de cœur ». Elle cosigne donc la représentation de ce huis clos oppressant digne d’un thriller. Elle y joue Eve, une jeune femme séquestrée depuis près de vingt ans par un geôlier qui la manipule, la brutalise et la viole. Cette première mise en scène découlant d’une nécessité impérieuse, on supposait que l’artiste invoquerait le besoin de dénoncer l’emprise des hommes et les violences qu’ils exercent sur les femmes. « Je n’y ai pas du tout pensé », répond-elle de sa voix désarmante et fluette. L’enfance : voilà ce qui l’a convaincue de se jeter à l’eau. L’enfance de l’héroïne, capable de survivre au pire « par l’imaginaire » ; la sienne, qui fit « mélancolique » ; celle enfin de sa mère la comédienne Anny Duperey, qui à l’âge de 8 ans, découvrait ses parents morts empoisonnés.

« J’avais besoin de me rapprocher de ce traumatisme transmis de génération en génération et qui m’a fabriquée ». Besoin d’affirmer que, « même esquintés », certains enfants « peuvent déployer leurs ailes ». Besoin de réparer ce qui peut l’être par le théâtre. Parce que le texte la percute de plein fouet, Sara Giraudeau a voulu l’incarner en adulte affranchie sans se soumettre à la vision d’un tiers. Une façon de boucler la boucle car, tandis qu’Eve se libère de son enfermement, l’actrice elle aussi s’émancipe. Elle a 37 ans et l’âge de s’envoler. 


L'Humanité

L'angoisse magistralement servie sur un plateau théâtre !
Dans « Le syndrome de l'oiseau
» de Pierre Tré-Hardy, Sara Giraudeau est une victime formidablement interprétée, au côté du glaçant Patrick d'Assumçao.

Eve n'a pas le droit, ni la possibilité d'ailleurs, de sortir de la maison. Quelques rares fois, elle a pu aller jusqu'au jardin. De la salle de séjour, elle peut apercevoir, juchée sur le piano, la haie de plantations qui la sépare de toute la vie extérieure, et, quelques branches de l'arbre qui a poussé devant la porte. La nuit, insomniaque, elle contemple les lueurs roses clignotantes d'une enseigne. Voilà dix-huit années, on l'apprendra au fil du temps, que la jeune femme n'est pas recluse, mais prisonnière. Franck, son bourreau, qui affiche au moins dix années de plus au compteur de l'existence, l'a kidnappée un jour, sur le chemin du collège. Depuis, il dit l'aimer, quelle est sa petite femme. Qu'il la soigne, qu'il prend bien soin d'elle. Tellement bien d'ailleurs, que lorsqu'il faut lui arracher une dent, c'est lui qui s'en charge, avec une tenaille sortie de sa boite à outils.

Une mise en scène réaliste, sans fioritures, efficace, angoissante

La mise en scène de Sara Giraudeau et Renaud Meyer est réaliste, sans fioritures, efficace, angoissante. Piano droit contre le mur, sous le fenestron. Table en Formica, lumière crue, barreaux aux fenêtres, menottes d'acier à proximité, clavier électronique pour le digicode de la porte d'entré, purée froide dans les assiettes du repas. « Le syndrome de l'oiseau » né sous la plume de Pierre Tré-Hardy est une pièce sombre, angoissante, un thriller saisissant, construit à partir d'histoire réelles, comme celle de Natasha Kampusch, qui en 2006 parvint à s'évader de la cave où un homme la retenait prisonnière depuis plus de huit ans. Rarement au théâtre une telle tension est-elle perceptible, proche, envahissante.

Il fallait pour cela un texte aussi sombre, mais aussi des acteurs portant et supportant le poids de toute cette horreur. Sara Giraudeau explique qu'il lui a fallu des années avant de se convaincre de prendre le rôle et de le mettre en scène. Elle y est d'une justesse et d'une sensibilité remarquables. Elle a choisi comme partenaire Patrick d'Assumçao, formidable lui aussi. Et aussi indispensable, car, indique la metteure en scène : « soit je trouvais la personnalité qui allait m'aider à construire le bon duo, soit je ne montais pas la pièce ». Tout ici est en effet question d'équilibre, de précision. Chacun, elle surtout, conservant, invisible, un coin de jardin secret.

Le dénouement sera heureux, n'en disons pas plus. Mais pour y parvenir, comment Eve a-t-elle pu conserver la rage de s'en sortir, flirtant certains moments avec « le syndrome de Stockholm » qui confère aux victimes un attachement, plus ou moins élastique, à leur tortionnaire ? Violée depuis le début, elle a donné naissance à un enfant, accouchant seule, et faisant croire à Franck, qui a toujours refusé de le regarder, que le bébé est un garçon, alors qu'Axel est en vérité une fille, ainsi protégée des possibles pulsions toxiques de l'homme. L'oiseau, finalement, pourra revoir les étoiles.


Gala

De l’émotion pur.

L’émotion était palpable lors de la première de la pièce Le Syndrome de
l’oiseau
. Annie Duperey était présente pour applaudir Sara Giraudeau. La comédienne sait à quel point ce rôle compte pour sa fille. Elle incarne dans cette pièce, qu’elle a aussi mise en scène avec Renaud Meyer, une femme séquestrée depuis 18 ans face à son bourreau lors de sa dernière heure de détention. Un texte puissant écrit par Pierre Tré-Hardy, qui s’est inspiré de l’histoire de Natascha Kampusch, qui stupéfia le monde en 2006, mais aussi celle d’autres jeunes femmes, comme à Cleveland en 2013, ou à Gizzeria en 2018. « Avant de me lancer dans la lecture je me souviens que le texte m’avait fait très peur, a confié Sara Giraudeau à Pierre Notte. Il me paraissait impossible d’aller jouer tous les soirs une histoire de séquestration, histoire inhumaine, qui à l’imaginer, me devenait vite
insupportable
». La comédienne a bien fait d’oser se lancer. Aux côtés de l’excellent Patrick D’Assumçao, et avec la complicité de Denis Podalydès à la voix off, elle nous offre un très beau moment de théâtre plein de tension et de poésie.

Le journal du dimanche

La pièce s’inspire de l’affaire Natascha Kampusch, enlevée à l’âge de 10 Ans puis qui parvint à s’évader après plus de huit ans de captivité. C’est ce moment précis, celui de la libération inespérée, que l’auteur Pierre Tré-Hardy a réinventé sous l forme d’un dialogue tendu entre la prisonnière et son geôlier, joué ici par Patrick d’Assumçao, génial et terrifiant de douceur fielleuse. Captivantes de bout en bout, la mise en scène et l’interprétation de Sara Giraudeau donnent à ressentir une montée dramatique suffocante. On y capte l’innocence mais aussi l’incroyable force mentale de l’enfant piégée, sauvée par son imaginaire. Cet angélisme que l’on croit à jamais broyé et qui, en fait, sert d’arme salvatrice.


Radio France

Posséder l’autre, lui confisquer tout horizon et tout envol… un huis clos entre un tortionnaire et sa victime, saisissant tête-à-tête où l’inacceptable et la poésie se sont donnés rendez-vous.

La comédienne Sara Giraudeau met en scène avec Renaud Meyer un huis clos imaginaire, Le syndrome de l’oiseau au Théâtre du Rond-Point, à la fois duel réaliste et fable fantastique. Face à Patrick d’Assumçao, elle devient cet oiseau privé du monde, aux prises Ave sa propre folie, au dernier moment de la séquestration.

Résumé : Eve s’occupe de la maison, petits plats, linge, ménage impeccable. Elle vit là depuis toujours. Des murs, la porte close, une fenêtre grillagée. Franck la retient, Eve ne connaît pas d’autres repères. Son monde et sa vie sont refermés à cet espace.

Extrait :

Eve : Je voudrais en parler. S’il te plaît. Franck : Nous venons de le faire (un temps) Oh et puis elle est froide cette bouffe de merde ! Ton n’es même pas foutue de réussir une simple purée. Je te préviens… Ne commence pas. Tu le sais, que si tu commences, c’est moi qui termine ? Hein, tu le sais ? Bon. Tu m’emmerdes, voilà. Tu as tout gâché. Ton repas est raté ; le premier mai est raté, et je t ‘avais préparé une surprise, qui est également ratée à présent. (Il lui jette le sac avec le dernier objet qu’il contenait) Tiens démerde-toi.

« Comment garder la raison dans un monde où vous êtes devenu votre seul repère ? Comment survivre dans un monde où chaque mot peut tuer, où le passé n’existe pas, ooh l’avenir n’existe plus, où la folie est devenue l’ultime refuge ? » s’interroge Pierre Tré-hardy.

Dépassant le fait divers, l’auteur nous guide au coeur d’une folie faussement ordinaire, dans le quotidien presque banal d’un couple avec enfant dont les préoccupations matérielles et les grandes espérances ressemblent aux nôtres.

Ils pourraient habiter la maison d’en face, être nos voisins de palier, voire des membres de notre famille… Si ce n’étaient certains dérapages étranges et une différence essentielle l’absence de liberté de la jeune femme.

Le syndrome de l’oiseau évoque l’histoire de Natascha Kampusch, qui stupéfia le monde en 2006, mais aussi celle d’autres jeunes femmes, comme à Cleveland en 2013, ou à   Gizzeria en 2018… et d’autres encore, se faisant la répétition d’une tragédie contemporaine, qui s’inscrit dans l’actualité des « violences faites aux femmes ».

Ces tragédies à hauteur d’hommes et de femmes, expériences ultimes où la violence croit convoquer l’amour, révèlent la puissance et la beauté de l’instinct de survie. C’est ce qui rend complexe et périlleux le désir de les porter sur une scène de théâtre. A proposer un spectacle trop réaliste, on en deviendrait sordide. Et à chercher trop de poésie, on en esquiverait la puissance du sujet… Un équilibre délicat que cette pièce propose.


L'Œil d'Olivier

Le bel envol de Sara Giraudeau

Elle est Eve, une jeune femme à l’aspect fragile. Nous la voyons évoluer dans sa pièce, s’occupant de l’ordinaire, le ménage, la lessive, la préparation du repas. Dans un coin des jeux pour un tout-petit sont bien rangés, dans un autre trône un piano. La bibliothèque regorge de livres de la collection de la bibliothèque rose et verte. Quelque chose cloche. La seule fenêtre est une ouverture de cave, muni de barreaux. La porte est blindée. Puis, l’homme arrive. Et là, on comprend que nous ne sommes pas dans un quotidien quelconque. Elle est la prisonnière d’un prédateur.

Le syndrome de l’oiseau de Pierre Tré-Hardy est conçue comme ces thrillers américains, ceux de Lisa Gardner que l’on aime dévorer. Partant de ce fait, il y a du suspens et donc il serait mal venu d’en raconter plus. C’est rudement bien mené et l’on frémit souvent. Mes deux voisines de rangs étaient parfaites dans leurs réactions, s’inquiétant à chaque déroulement de l’action. Bien sûr on pense à Natascha Kampusch. L’auteur s’est d’ailleurs inspiré de cette terrible histoire, s’intéressant à ce moment où la jeune fille, tel un oiseau en cage, va enfin retrouver sa liberté.

La mise en scène, conjointement signée de Renaud Meyer et Sara Giraudeau, est d’une efficacité redoutable. Sans nous enfermer dans un style cinématographique, ils laissent la part belle à ce que notre imaginaire puisse travailler. Dans le rôle de Franck, Patrick D’Assumçao, dans un jeu très adroit, est terrifiant. Toute la force de ce spectacle tient à l’interprétation au cordeau de Sara Giraudeau. Si bien que, se débattant entre cette enfance volée et cette vie de femme imposée, jouant sur le fil de la folie, se nourrissant d’espoir, l’actrice possède une belle palette de nuances. En conséquence, nous ne tombons jamais dans le pathos et la caricature. Cela vibre et nous transporte.


La Montagne

Sara Giraudeau. Réduite pendant 3096 jours à un tête-à-tête avec son ravisseur qui l’avait enlevée sur le chemin de l’école (elle avait alors 10 ans), l’Autrichienne Natascha Kampusch est parvenue à s’échapper en 2006 d’un réduit aménagé dans la cave d’un pavillon. A l’affiche du Théâtre du Rond-Point à Paris, avant une tournée, « Le syndrome de l’Oiseau » dépasse le fait divers. La pièce, dans laquelle Sara Giraudeau livre une performance, se focalise sur la dernière heure du calvaire de l’otage avant sa libération.


Artistik rezo

Sara Giraudeau met en scène avec Renaud Meyer un texte vertigineux sur l’enfermement d’une jeune femme par un conjoint manipulateur. La comédienne interprète cette victime consentante avec Patrick d’Assumçao dans une atmosphère de conte fantastique, effroyable et pourtant si vraisemblable. Une réussite totale.

Eve, Sara Giraudeau, est une jeune femme soumise aux ordres de son conjoint. Elle déambule en nuisette et chaussettes claires telle une poupée obéissante, prépare la purée, lave le sol et fait la vaisselle. L’appartement qu’elle occupe avec Franck, qui se fait appeler Adam, comme dans le jardin d’Eden, est un sous-sol dont une des fenêtres, en hauteur, est grillagée. Seul Franck, Patrick d’Assumçao, a l’autorisation de sortir à l’extérieur, ce qu’il fait après avoir pris soin de menotter Eve pour qu’elle ne puisse s’enfuir. De toutes les manières la porte est verrouillée par un code secret, et dehors « c’est l’enfer, dangereux ». Franck veille sur la sécurité de sa jeune femme, le sol doit être brillant comme si Eve l’avait léché, le passé et le futur n’existent pas et il est formellement interdit de les évoquer dans ce présent paradisiaque. Eve est un oiseau qui joue au piano La Sonate au Clair de Lune de Beethoven, guette le moindre éclat du soleil à travers les barreaux, n’a d’yeux que pour son fils de 4 ans, enfermé lui-aussi, et que Franck connaît à peine.

Un texte subtil et puissant.

Le texte de Pierre Tré-Hardy nous plonge au cœur de la dépendance d’une victime à son bourreau, par le biais d’une écriture subtile qui évite tout détail macabre ou grivois. Le couple à qui il donne vie s’aime, de toute évidence, même si l’on devine très vite l’autorité perverse du discours de l’homme et les évitements, les feintes de la femme pour éviter le conflit, la violence ou l’aveu. On songe à l’histoire terrifiante de Natascha Kampusch, la jeune Autrichienne séquestrée durant toute sa jeunesse en 2006 et qui réussit à s’enfuir, mais on songe à bien d’autres victimes inconnues et conditionnées par la même dépendance.
Selon Sara Giraudeau, le titre de la pièce fait référence au Syndrome de Stockholm, le phénomène psychologique de connivence et d’empathie observé chez des otages ayant vécu longtemps avec leurs geôliers. La comédienne incarne cette jeune femme avec l’innocence et la folie nécessaires à sa survie, elle est fragile et forte à la fois, bouleversante. Pour incarner le rôle difficile de Franck, Patrick d’Assumçao est tout aussi magistral de puissance et de de perversité, de malignité et de violence. Dans le beau décor de Jacques Gabel, on suit ces deux comédiens en tremblant durant une heure et trente minutes, pratiquement sans respirer. C’est poignant.


Froggy's delight

Sous la nappe, une silhouette recroquevillée en ombre chinoise. Elle est prisonnière dans cette pièce en sous-sol, retenue par cet homme qui dit l'aimer mais la fait passer pour folle et évoque les décisions d'un docteur invisible.

Elle passe tout son temps aux tâches ménagères dans la peur de son retour et de ses réactions, ne vivant que pour l'enfant qu'il lui a fait qui dort dans la pièce d'à côté et qu'on ne voit jamais. Quand le ménage est fait, elle se prend à rêver de l'horizon et de la liberté.

C'est le 1er mai. Le bouquet de muguet qu'il rapporte tous les ans à cette date la fait pleurer, lui faisant réaliser qu'une année de plus de captivité s'est écoulée.

Inspiré notamment de l'histoire de Natascha Kampusch et d'autres faits divers, "Le syndrome de l'oiseau" de Pierre Tré-Hardy décrit les derniers moments d'une séquestration et parvient à mêler de façon brillante réalisme et poésie.

Sara Giraudeau qui met en scène ce texte avec Renaud Meyer incarne cette jeune femme qui ne connaît même pas son âge, enlevée par cet homme quand elle rentrait de l'école il y a des années.

Les mécanismes de défense qu'elle met en place, mués par son instinct de survie sont infiniment poignants. C'est un hasard miraculeux qui va lui offrir la chance de communiquer avec l'extérieur.

Le duo formé par Sara Giraudeau, qui campe cette jeune femme, à la fois encore dans l'innocence de l'enfance et dans la lucidité de sa condition, et par Patrick d'Assumçao, glaçant en tyran domestique, est sensationnel.

La mise en scène parvient à éviter le sordide pour insuffler des réels moments de beauté dans ce drame. L'environnement sonore remarquable conçu par Bernard Vallery contribue à l'angoisse sourde qui se développe dans le décor aussi réaliste qu'étouffant de Jacques Gabel. L'ensemble confère à ce huis-clos une tension inouïe.

Porté par ce duo d'exception, ce thriller sombre et oppressant est un moment de théâtre inoubliable.

ManiThea

Un face à face suffocant entre deux comédiens extraordinaires !

Ne pas connaitre l’histoire que raconte la pièce est à mon avis un vrai plus donc n’hésitez pas à attendre de l’avoir vue avant de lire cet article. Spoiler : j’ai beaucoup aimé.

Au commencement on se demande quelle est la drôle de relation de ce couple insolite. Il a l’air d’un bon bonhomme qui rentre du travail pendant qu’elle reste à la maison avec leur enfant, elle lui prépare gentiment à manger, fait son linge et le ménage.

D’un côté il y a cet homme, interprété par l’excellent Patrick d’Assumçao, qui a tout d’un bon mari, prévenant, et au petit soin. De l’autre il y a cette femme, qui semble plutôt étrange, voix enfantine, délire poétique, elle a l’air bien perchée. La très douce et lunaire Sara Giraudeau interprète avec finesse cette femme fragile et perdue. Est-elle folle ? Est-ce pour cela qu’elle est enfermée ? Pour sa propre protection ?

Et puis il y a le premier éclat de colère et l’on comprend petit à petit tout ce qui se joue ici, la séquestration, la domination, la soumission et finalement l’ampleur du cauchemar se précise : la durée, les viols, les humiliations, l’enfant, la violence...tout est distillé et dévoilé par touche ce qui rend la pièce encore plus violence et prenante.

Pendant 1h 30 nous nous retrouvons plongés dans l’enfer de la séquestration d’une jeune femme par son geôlier. C’est émouvant, oppressant et angoissant. L’ambiance est parfaitement rendue et l’on partage son désarroi, sa souffrance et sa peur. La pièce est assez lente mais cela participe à comprendre ce temps qui s’étire pour elle dans cette cave où seule une fenêtre en hauteur apporte un peu de lumière. Et puis il y a ce suspense : va-t-elle réussir à sortir... ? On tremble pour elle jusqu’à la fin.

Bien sûr, on pense rapidement à la terrible histoire de Natasha Kampusch dont Pierre Tré- Hardy s’est d’ailleurs inspiré. Et c’est ce qui terrifie le plus, le fait que cela soit possible, que cela a déjà existé, c’est réel, concret.

Seule la poésie pouvait permettre de supporter cette horreur et la pièce en est remplie, comme le montre le très joli titre, le Syndrome de l’oiseau référence au syndrome de Stockholm car Eve a peur de l’extérieur qu’elle ne connait pas et elle hésite à se libérer même si elle rêverait de voler comme un oiseau.

Sara Giraudeau a eu une excellente idée en montant cette pièce qui lui correspond parfaitement et dont la mise en scène soignée, les décors très réalistes et le jeu précis et juste des deux interprètes en font une pièce de grande qualité.

Univers

Prix Raimu, Molière de la révélation théâtrale 2007, césar de la meilleure actrice dans un second rôle 2018 pour Petit Paysan, figure phare de la série Le Bureau des légendes, Sara Giraudeau devient Eve. Elle s’occupe de la maison, petits plats, linge, ménage impeccable. Elle vit là depuis toujours. Des murs, la porte close, une fenêtre grillagée. Franck la retient, Eve ne connaît pas d’autres repères. Son monde et sa vie sont refermés à cet espace. Le syndrome de l’oiseau dépeint cette réalité possible : posséder l’autre, lui confisquer tout horizon et tout envol. La comédienne met en scène avec Renaud Meyer un huis clos imaginaire, à la fois duel réaliste et fable fantastique. Face à Patrick d’Assumçao, elle devient cet oiseau privé du monde, aux prises avec sa propre folie, au dernier moment de la séquestration.

Théâtre du blog

L'auteur dit s'être inspiré de la vie en captivité et des mauvais traitements que dut subir pendant huit ans la jeune Autrichienne Natasha Kampusch en fermée, dans une cache de cinq m2 sous le garage d'un Přiklopil avec une porte d'entrée en acier, doublée de béton, et sans fenêtre. En 2006, elle réussit à s'enfuir et son tortionnaire se suicidera aussitôt. Mais il y eut aussi d'autres jeunes filles séquestrées à Cleveland en 2013, etc. Ici vit Eve, une jeune fille enlevée à huit ans par un homme qui la violera et dont elle aura un petit garçon de trois ans après avoir accouché seule...

Tout se passe dans un lieu clos imaginé de façon très réaliste par Jacques Gabel. Un sous-sol sordide avec papier peint qui se décolle, table en bois, linge séchant dans un coin sur un fil, petit rayonnage dans une niche avec jouets et livres d'enfants et un vieux piano droit avec au-dessus une fenêtre en longueur qui dispense une lumière blafarde par un voilage qui pendouille. Derrière, une cuisine qu'on ne verra pas et l'amorce d'un couloir avec un digicode à numéro secret qui permet à cet homme d'entrer et sortir de la maison, qu'Eve le veuille ou non. Il tient à tout contrôler et lui laisse juste le soin de faire quelque chose ressemblant à un repas.

Eve et Frank mangent tous les deux une purée avec un sachet de poudre qu'elle a vite préparée mais le ton monte vite : « Oh ! Et puis elle est froide cette bouffe de merde ! Tu n'es même pas foutue de réussir une simple purée. Je te préviens... Ne commence pas. Tu le sais, que si tu commences, c'est moi qui termine ? Hein, tu le sais ? Bon. Tu m'emmerdes, voilà. Tu as tout gâché. Ton repas est raté ; le premier mai est raté, et je t'avais préparé une surprise, qui est également ratée à présent. » Et il finit par jeter son assiette par terre et la force à en ramasser les morceaux puis à lécher son pouce avec lequel il a essuyé le sol où restait un grain de purée.

Totalement soumise, elle ne dit jamais rien et demande toujours la permission pour lui parler. Au mur, des menottes qu'il lui met dès qu'il s'en va : il lui a offert pour le premier mai quelques brins de muguet et un interphone pour la chambre du bébé. Mais il va ensuite au bistrot en la laissant seule avec ce bébé, qui est en fait une fille. Et il la prévient qu'ils vont aller vivre dans le Grand Nord en dans la forêt, pour son plus grand bien à elle évidemment ! Oui, mais voilà cet interphone capte aussi les ondes C.B dans un rayon de cinq cent mètres. Et Eve arrive ainsi à communiquer avec un voisin (Denis Podalydès) qui ne croit d'abord pas qu'elle est séquestrée puis qui la prend en charge. Il lui dit de faire chauffer dans de l'eau quelques brins de muguet, un poison toxique pour le cœur mais en grosse quantité ! Et d'inviter Frank à en boire un verre. Mais très méfiant, Adam, qui exige qu'on l'appelle ainsi et non plus Frank, trouve que cette eau sent le produit vaisselle et lui dit de changer de verre avec le sien mais il finit par le boire. Quelques minutes après, pris de violentes douleurs abdominales, il s'écroule au sol et Eve, dans un étonnant instinct de survie, très sûre d'elle, le menotte à la table. Mais il refuse de donner le code quand elle propose fielleusement d'appeler un médecin... qui découvrirait cette séquestration. On entendra bientôt des coups dans la porte blindée : grâce au voisin, la police a réussi à géolocaliser Eve. On voit aussi derrière la fenêtre la lumière d'un projecteur. Elle monte alors facilement sur le piano et met sa main sur la vitre pour qu'on la repère.

Fin de cette atroce aventure. Sara Giraudeau a une présence de tout premier ordre et impose vite ce personnage de pauvre fille humiliée, atteinte d'une certaine folie et que Frank veut garder enfermée. Sous une douceur apparente, l'actrice est très impressionnante dans ce personnage de victime qui parle aussi calmement et qui a même une sorte d'empathie pour son bourreau... Malgré une vie misérable, elle semble malgré tout s'être attachée à lui et ils ont au moins en commun un enfant, même si on ne le verra jamais.

« Je pense, dit la metteuse en scène et aussi interprète d'Eve, que c'est un oiseau emprisonné dans un environnement où Franck a été son seul repère durant dix-huit ans, son attitude envers lui va donc avoir toutes les contradictions qui en découlent. L'amour, la haine, un rapport et un attachement irraisonnés liés à son instinct de survie. L'oiseau, pour moi, reflète tout être humain qui, à la sortie de l'enfance, est amené à voler de ses propres ailes. »

Patrick d'Assumçao, en gros bonhomme affable au moins au début mais qui va devenir odieux et violent, et est lui aussi très crédible dans ce rôle pas facile de pervers odieux qui terrorise Eve dès qu'elle fait un geste ou dit quelque chose. Et il gardera jusqu'au bout quelque chose d'inquiétant. Tombé au sol et incapable de se relever, il fait encore peur. Chapeau ! Avec Renaud Meyer, Sara Giraudeau a assuré une mise en scène sobre et précise. Un spectacle à voir surtout pour le jeu sans failles et d'une parfaite unité de ces deux excellents acteurs.

 

Le Masque et la plume Rebecca Manzoni
Sara Giraudeau qui prend les rênes de la mise en scène pour la première fois, avec Renaud Meyer, réussit à en faire non seulement un thriller mais aussi un conte, avec ce que cela suppose de poésie et d’humour bien que la frontière est vraiment tenue entre la réalité brute qui frappe cette jeune femme et son imaginaire qui la sauve.

Elle

Eve, parfaite femme d’intérieur, brique sa maison et mitonne des petits plats à celui qui partage son quotidien, Franck. Son mari ? Non, son geôlier. Voilà de longues années qu’il la retient prisonnière entre quatre murs, derrière une porte blindée et une fenêtre grillagée.

Inspiré de l’affaire Natascha Kampusch, la pièce écrite par Pierre Tré-Hardy réunit Patrick d’Assumçao et Sara Giraudeau, qui en cosigne aussi la mise en scène.

L’oiseau, c’est elle, créature aux ailes entravées, aux prises avec son bourreau et sa propre folie. Ce huis clos glaçant et saisissant a valu à son interprète le Molière de la meilleure comédienne en 2023.

 

Le Canard enchainé

Et voilà Sara Giraudeau : grands yeux bleus, voix enfantine, silhouette légère comme une plume et sensibilité à fleur de peau. Elle est Eve, une jeune femme séquestrée. Pour ce rôle, elle a remporté le Molière de la meilleure comédienne en 2023. Une récompense largement méritée, d’autant qu’elle cosigne, avec Renaud Meyer, la mise en scène.

Réussir à s’évader. Pierre Tré-Hardy, l’auteur, s’est attaché aux derniers instants de la captivité, ce moment où tout bascule. L’histoire, traitée au rythme d’un polar, nous plonge dans la vie quotidienne du ravisseur et de sa victime, où le moindre rebondissement accentue l’angoissante attente des secours. Où même l’ordinaire est plombé, comme ce repas qui lance le spectacle : en apparence banal, avec des discussions de circonstance, mais se déroulant dans un sous-sol mal éclairé, verrouillé par une porte blindée. Pas un seul instant notre attention se relâche.

Face à Sara Giraudeau, Patrick d’Assumçao se dresse tel un ogre, imposant par sa carrure. D’abord affectueux, il devient vite tyrannique, sans que son humeur vacille. Il surveille la jeune femme constamment, lui interdit l’usage de certains mots, la soigne lui-même lorsqu’elle est souffrante, lui offre chaque année, en mai, un bouquet de muguet, son seul repère temporel, et exige qu’elle l’appelle Adam. Une version tordue d’Adam et Eve où la frontière entre la folie et la réalité s’efface par l’imaginaire. Comme à cet instant magique où, dans un coin de la scène, l’héroïne joue la sonate « Au clair de lune » sur un piano droit et parle de Beethoven comme s’il était un oiseau, portée par le rêve de s’échapper qui la libère de sa cage et, comme toute la pièce, nous captive.

Théâtral Magazine

Très inspiré par l’histoire de Natascha Kampusch, ce texte nous immerge dans le quotidien d’une jeune femme séquestrée depuis 18 ans par son ravisseur. Enlevée à l’âge de 10 ans à côté de son école, elle vit depuis dans un sous-sol avec pour seule lumière celle qui filtre d’un soupirail. Elle y subit les assauts de cet homme, ses crises, ses sautes d’humeur, ses humiliations, fait son ménage, son lavage, la cuisine et s’occupe exclusivement seule du garçon né de leur relation.

C’est donc un sujet lourd que traite la pièce dans une mise ne scène extrêmement réaliste, où le texte retranscrit avec précision les états psychologiques des deux personnages. C’est presque une partie d’échec qui se déroule sur le plateau avec des comédiens remarquables. Sara Giraudeau ajoute une dimension lunaire, presque aérienne à son personnage qui allège considérablement le propos. Retranchée dans un univers mental qui la protège des agressions imprévisibles de son ravisseur, elle transforme presque l’horreur en poésie. Et c’est ce qui rende cette pièce, au-delà de son aspect documentaire passionnant, remarquable et inoubliable.


La Terrasse

Mené par le duo de choc Patrick d’Assumçao — Sara Giraudeau, Le syndrome de l’oiseau déploie une terrible histoire de prédation sexuelle aux allures de conte noir, à travers une partition originale et marquante.

Au début, on se croirait revenu dans les années 1950. Un homme apparemment amoureux mais dirigiste revient du travail et prend soin avec beaucoup trop d’autorité de sa femme dont la santé mentale paraît fragile. Et petit à petit, de bizarreries en bizarreries, au fur et à mesure que le schéma traditionnel déraille, le spectateur comprend que la femme est en réalité séquestrée, là aujourd’hui, dans les années du Web et de la remise en cause du patriarcat. Enfermée et même emprisonnée depuis son adolescence dans un logement d’allure simple et sombre, sous-sol à demi enterré que n’éclaire qu’un soupirail, qui petit à petit se met à ressembler à ces caves sordides où ont été cloîtrées dans la réalité des victimes de prédateurs sexuels tout autant qu’à ces maisons d’ogres ou châteaux de Barbe-Bleue d’où les jeunes filles ne peuvent s’échapper. Longtemps, l’on oscille donc entre une histoire terrible digne d’un fait divers et un conte noir où se déploierait la métaphore des violences masculines à l’œuvre dans bien des couples, comme on le comprend heureusement de mieux en mieux aujourd’hui.

Sur la voie d’un étrange thriller

C’est dans cet entre-deux que Le Syndrome de l’oiseau prend tout son intérêt. Quand il parle des relations homme-femme, des violences qui peuvent s’exercer à travers ce duo tout aussi monstrueux qu’ordinaire. Mais également dans l’excellente interprétation d’un Patrick d’Assumçao, bonhomme épais qui balance des mots d’amour et des menaces de mort sur le même ton à une toute aussi convaincante Sara Giraudeau, femme enfante sous l’emprise de son bourreau avec un grands corps de libellule prêt à se casser (elle a reçu pour ce rôle en 2023 le Molière de la meilleure comédienne). Brille aussi dans ce spectacle le texte de Pierre Tré-Hardy, simple, épuré, qui joue et déjoue les apparences comme sait si bien le faire le théâtre et qui enraille la fin de son histoire sur les voies d’un thriller afin que tremble le spectateur de savoir si la Belle aura finalement la peau de la Bête. Alternant suspens malicieux à coups de verre empoisonné et de secours qui tardent indéfiniment à arriver, le spectacle s’essouffle cependant par moments, laisse retomber la tension à travers quelques redites ou épisodes secondaires. Mais l’étrangeté de ce couple, les nombreux rebondissements, le crescendo dans le dévoilement de l’horreur, l’audace de déployer au plateau une histoire aussi sombre tout en gardant la légèreté du jeu, et enfin les résonances de ce récit singulier en ont déjà fait, avant sa belle image finale, un spectacle original marquant.

 

Au balcon

Elle s’occupe de la maison, petits plats, linge, ménage impeccable.

Ève vit là depuis toujours. Des murs, la porte close, une fenêtre grillagée. Franck la retient, Ève ne connaît pas d’autres repères. Son monde et sa vie sont refermés à cet espace.

Le Syndrome de l’oiseau dépeint cette réalité possible : posséder l’autre, lui confisquer tout horizon et tout envol. Huis clos réaliste et fable fantastique, la pièce s’inspire du cas Natascha Kampusch, séquestrée jusqu’en 2006.

« JE SAIS CE QUI EST BON POUR TOI, TU LE SAIS. »

Prix Raimu, Molière de la révélation théâtrale 2007, César de la meilleure actrice dans un second rôle 2018 pour Petit Paysan, figure phare de la série Le Bureau des légendes, Sara Giraudeau devient Ève.

La comédienne devient cet oiseau privé du monde, aux prises avec sa propre folie, au dernier moment de la séquestration.

L'AVIS DE LA REDACTION : 9/10

A force d'être victime on devient bourreau !

C'est une histoire glaçante qui n'est pas sans rappeler celle de Natacha Kampusch que nous livre Pierre Tré-Hardy.

Une histoire qui a valu à Sara Giraudeau un Molière - ô combien mérité - l'année dernière.

La comédienne, qui signe aussi la formidable mise en scène avec Renaud Meyer, y est époustouflante.

Dans un décor qui évoque une prison, entre grillage et porte close, Eve, une jeune femme profondément déséquilibrée subit la violence psychologique et physique d'un homme. Formidablement interprété par Patrick d'Assumçao, ce bourreau la maintient dans un état de dépendance extrême depuis des années.

Jusqu'au jour où .....

Le contraste entre les deux comédiens fonctionne à merveille.

Elle, jouant de sa voix si particulière et d'un langage corporel incroyable, mélange de souplesse et de nervosité.

Lui, tout en force et en lourdeur.

Le malaise monte en puissance jusqu'au dénouement.

Un thriller maléfique et puissant !


 


au Théatre du Petit Saint-Martin
du 23 janvier au 30 mars 2024
en tournée de janvier à mars 2025
Le Syndrome de l'oiseau